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dimanche 1 septembre 2013

L'écorce

Voici un extrait très intéressant du résumé qu'Arlequin m'a communiqué sur le Zohar

19 b
"Elohim dit : qu'il y ait des luminaires" (Gen 1:14). Il manque un vav au mot "luminaires" (me(o)rot), parce que la diphtérie a été créée pour les enfants : dès que la lumière primordiale fut dissimulée, une écorce apparut sur le cerveau. Cette écorce se détacha et mit à jour une autre écorce, et quand cette dernière se révéla, elle montait et descendait puis arriva jusqu'aux petits visages. Elle désira alors s'y accoler et se dessiner sur eux, au point qu'elle ne voulut plus s'en éloigner.Mais le Saint, béni soit-Il, l'écarta et la fit tomber dans l'En-Bas lorsqu'Il créa l'homme, afin de le mettre en ordre dans ce monde. Quand elle aperçu Eve attachée au côté d'Adam, ce qui est la beauté suprême, elle vit une figure complète. Elle reprit son vol et essaya comme au début de se joindre aux petits visages, qui sont les gardiens des portes de l'ultime, mais celles-ci l'en empêchèrent. Le Saint, béni soit-Il, la réprimanda et la rejeta dans les gouffres de l'océan. Elle y demeura jusqu'au moment où l'homme et la femme faillirent. Le Saint, béni soit-Il, la retira alors des fonds de l'océan, et elle commença à étendre sa domination sur les enfants, ces petits visages des fils de l'homme destinés à être punis à cause de la culpabilité de leurs parents. L'écorce poursuivit son chemin à travers le monde. Elle s'approcha des portes du jardin d'Eden terrestre et elle y vit les chérubins, gardiens des portes ; elle s'établit donc en ce lieu, près de l'épée flamboyante : elle-même provient de cette dimension du flamboiement. Quand l'épée flamboyante se mit à tournoyer, l'écorce s'enfuit, poursuivant son errance sur la terre. Elle y découvrit des enfants qui devaient être punis, elle les railla puis les tua. Cela se produit quand la lune est incomplète, dans l'amoindrissement de sa lumière. C'est cela le "luminaire" (où manque le vav). Pendant la naissance même de Caïn, l'écorce ne réussit pas à s'attacher à lui. Ce n'est qu'ultérieurement qu'elle s'approcha de lui et enfanta des souffles mauvais et des êtres volants. Quand Adam eut atteint l'âge de cent trente ans, il s'accoupla à des souffles féminin, donnant naissance à Naama. A cause de sa beauté, les fils d'Elohim se prostituèrent à elle, ils se nommaient Aza et Azaël. Elle fut enceinte d'eux, et répandit des souffles mauvais et des succubes qui rôdent la nuit en parcourant le monde. Ils jouent avec les hommes et font en sorte qu'ils fassent jaillir leur semence au hasard. Partout où les homme sdemeurent solitaires dans leur maison, ils se posent sur eux et s'en saisissent, ils se collent à eux et s'accaparent leur désir, puis ils enfantent d'eux. Ils les atteignent aussi par des maladiesdont on ignore l'origine : tout cela en raison de la lumière lacunaire. "Luminaires" : lorsque la lune s'est remise enordre les lettres de ce mot (MéoRoT) se sont inversées pour devenir le "dire" (aMaRT) : "Le dire de YHVH est éprouvé, il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui" (Ps 18:31). Il est un bouclier contre tous les souffles mauvais porteurs de condamnations qui s'élancent à travers le monde pendant l'amoindrissement de la lune, elle qui protège ceux qui s'attachent à la confiance dans le Saint, béni soit-Il."

"Vers le jardin des noyers je suis descendu" (Cant 6:11). Tous les plaisirs que procurent les souffles mauvais que les écorces de noix représentent, n'ont d'autre fin que de leur permettre de s'attacher aux hommes pour les souiller. Ce qu'exprime : "Le plaisir des fils de l'homme proviennent des démons" (Ecc 2:8). Mais encore : "Les plaisirs des fils de l'homme" qui jouissent pendant le sommeil de la nuit produisent des démons. Il était nécessaire au Saint, béni soit-Il, de disposer de tout cela pour créer le monde, les écorces étaient indispensables pour mettre en ordre ce dernier, car elles possèdent toutes un cerveau en leur intériorité. Combien les écorces qui abritent un cerveau sont-elles nombreuses ! [...] Tout ceci vise à la mise en ordre du cerveau, c'est pourquoi il est écrit : "qu'il y ait des luminaires" avec une absence et cela pour la restauration du monde, ce qu'expriment les mots : "pour éclairer la terre" (Gen 1:15).

Le Grand Luminaire, c'est YHVH. Le Petit luminaire, c'est Elohim, fin de tous les niveaux, aboutissement de la Pensée. Au départ, il est inscrit dans le Tétragramme. Ensuite, il y a un amoindrissement dans Elohim. Elle s'élève dans toutes les directions de l'En-Haut grâce à la lettre . Après quoi, les niveuax se déploient. Ceux qui se sont déployés dans la direction de l'En-Haut sont nommées "puissance du jour" ; ceux qui se déployèrent vers l'En-Bas se nommèrent "puissance de la nuit" (Gen 1:16). "Et les étoiles" (Id.) : ce sont les légions et les messagers sans nombre qui tiennent tous dans l'espace du ciel qui est le Vivant des mondes (id. verset 7).

dimanche 21 juillet 2013

WickedPedia : Azazel

Azazel est une créature démoniaque dont l'origine, l'étymologie et la signification constituent une affaire encore complexe, mais on peut considérer sans trop se tromper que le nom Azazel s'applique bien à une entité.

Dans la Bible (Levitique 16:8-10.22), on le trouve sous la forme AïZAZL  ('ayin - zain - aleph - zain - lamed), que Janowski et Whilelm supposent dérivée de 'azzal, ce qui permet d'avancer comme hypothèse étymologique l'expression 'azz, "être fort" + 'al ("dieu") et de considérer qu'il s'agit du "résultat d'une métathèse consonnantique" (Janowski in Dictionary of Dieties and Demons, article "Azazel, p. 128a, Brill, Cambridge 1999).

Selon toute vraisemblance, Azazel serait bel et bien l'épithète d'un démon. L'étude comparative des expressions "pour Azazel"/"pour Yavhé" pourrait faire valoir que Azazel est un nom  propre désignant une sorte d'être surnaturel ou d'une personnalité démoniaque. L'élément le plus probant concernant le fait qu'Azazel serait un "démon du désert" à forme de bouc est la plaque d'ivoire de Meggido (Loud, The Meggido Ivories [OIP 52: Chicago 1939] Pl. 5,4.5) mais ce point a été critiqué par Janowski et Whilelm (1993:119-123).

On peut également considérer Azazel comme étant un toponyme signifiant "lieu de précipitation", ou encore que son nom est la combinaison des termes 'az (bouc) + 'ozêl (partir au loin, disparaître; cf. l'arabe zl), signifiant ainsi "le bouc qui part au loin" (cf.  Levitique 16:8.10 apopompè pompaios ; caper emissarius dans la Vulgate, d'où scapegoat en anglais, bouc-émissaire en français).

Pour ce qui est du rite, l'origine syro-anatolienne semble être la plus convaincante. La pratique rituellique de l'élimination des mauvaises énergies par le biais d'un sacrifice d'animal y est établie depuis le IIème millénaire avant notre ère et trouve des paralèlles dans la Bible et dans les textes extra bibliques; cette tradition a transité par la Mésopotamie et a également été transmise dans la Grèce ionienne (les rites de Pharmakos à Colophon, Abdera, Athènes et Marseille). Des éléments hurrites en provenance de Kizzuwatna, des rituels cananéens très similaires (KTU 1.127:29-31), confirment le lien entre l'origine anatolienne  et les traditions rituelliques israélo-palestinienne. Certains évoquent des analogies ougaritiques entre 'azza'l et 'azb'al (KTU. 1.102:27). On peut également considérer le hurrite azus/zhi, l'akkadien azas/zhu(m) dans le cadre de rituels issus du nord syrien (Alt 126.17.24.28). La forme azus/zhi apparait fréquemment dans le grand rituel itkalzi en connexion avec un lexique sacrificiel et négatif (par ex.: arni, péché, akk. arnu). Sur la base azaz- azuz-, la seule étymologie sémitique possible est la racine 'ZZ, akk. 'ezezû, "être en colère", héb. 'azaz, être fort.

"Puisque "la colère de la divinité" dans cette tradition rituelle peut être comprise comme une impureté qui doit être remédiée rituellement, l'expression l'z'zl (*l'zz'l) peut donc être dérivée d'une définition originelle du rite d'élimination, dont la signification pourrait être transcrite comme "pour 'azaz'el = pour [l'élimination] de la colère de la divinité" (pour une critique de ce point, voir Dietrich et Loretz 1993:106-115).

Le processus de diabolisation d'Azazel va surtout s'intensifier sous l'influence dualiste (1 Enoch 8:1; 9:6; 10:4-8; 13:1; 54:5-6; 55:4; 69;2).

Les occurrences.

L'expression "AïZAZL" n'apparait en l'état que dans le Lévitique (3 occurences) et dans un fragment du Livre des Géants du fond Qumran (4Q203, fragment 7), tandis que la forme AïZZAL apparaît en 4Q180 frag. 1 (1 Enoch, 2 occurences) ainsi qu'en 11Q19 col. XXVI (2 occurrences). Si dans ce dernier document, il s'agit bien de notre bouc émissaire, le personnage décrit en 4Q180 pourrait être en réalité Azael, car l'entité nommée Azazel ici est décrite comme étant à la tête du cortège de ceux qui allèrent vers les filles de l'homme. Il est surprenant que cette éventuelle confusion ne soit pas évoquée dans le D.D.D., d'autant que les références para-bibliques citées sont sans équivoque. Dans le livre d'Enoch, l' expression AïSAL (4q201 col. III, v. 9) a été retranscrite " 'Asa'el". Janowski évoque 1 Enoch 10:4-8; pour notre part, nous avons repéré en 4Q201, col. V, un AZL (Azael) en 1 Enoch 10:3-4. Ce point doit être éclairci, car on sait combien "Aza" et "Azael" sont connus dans la judaïsme rabbinique en tant que meneurs de la rebellion angélique originelle.

dimanche 7 juillet 2013

Le Necronomicon

La première source faisant mention de ce mystérieux grimoire est le célèbre romancier H. P. Lovecraft. Voici l'essentiel de ce qu'il nous en dit.

L'auteur ce grimoire serait un certain Abdul al Hazred, un poète fou de Sanaa (Yemen), qui aurait vécu vers 700 et aurait disparu en 738 et qui aurait rendu un culte à Yog-Sothoth et à Chtuluh. Un biographe arabe du XIIème siècle, Ibn Khalikan, aurait affirmé que al Hazred aurait été dévoré en public par une sorte de monstre.

Selon Lovecraft, donc, le titre original du Necronomicon serait Al Azif. Il aurait été traduit en grec en 950 par un certain Theodorus Philetas de Constantinople sous le nom de necronomicon, puis interdit par le patriarche Michaël. Lovecraft affirme que ce serait en 1228 qu'un certain Olaus Wormius traduit le grimoire en latin (une impression en Allemagne au XVème  siècle, et une autre en Espagne au XVIIème siècle). L'ouvrage aurait été interdit par Grégoire IX en 1232. Une copie secrète aurait été existé à San Francisco mais elle aurait disparue dans le célèbre incendie... Lovecraft évoque encore une impression de la version grecque en Italie entre 1500 et 1550, "disparue dans l'incendie d'une bibliothèque de Salem en 1692. Enfin, une autre traduction aurait été faite par John Dee basée sur la version "originale". Il existerait encore une copie au British Museum (XVème siècle), une autre à la Bibliothèque Nationale de France (XVIIème siècle), une autre édition du XVIIème siècle à la Bibliothèque Widener (Harvard),  d'autres dans les bibliothèques respectives de la Miskatonic University d'Arkham et de l'Univerité de Buenos Aires. Une copie du XVème siècle est évoquée dans la collection "d'un certain millionaire américain", une autre copie chez la famille Pickman, disparue avec l'artiste R.U. Pickman en 1926.

De son côté, Colin Wilson commence son enquête en se basant sur les propos d'un  certain Darleth qui affirme que Lovecraft se serait en fait  inspiré d'un poème latin intitulé Astronomica, dont l'auteur serait un certain Manilius. En 1967, Sprague de Camp, travaillant alors sur une biographie de Lovecraft, fréquenta entre autre un général, directeur des antiquités en Irak, qui aurait évoqué un manuscrit écrit dans une ancienne langue proche de l'arabe. Toujours selon de Camp, lors d'un diner, Alan Nourse aurait affirmé que azif désignait le bruissement des insectes nocturnes, que l'on associait souvent aux êtres démoniaques. Ce mot, selon le général, serait issu de l'akkadien; l'ouvrage serait écrit en encre noire sur parchemin, dans la langue duriaque, encore parlée par les anciens de Duria, une ville kurde du nord de l'Irak. Mais Reinhold Carter jugea ce parchemin comme unfaux du XIXème siècle. En 1969, le général souhaite racheter le manuscrit au plus cher, et en 1973, on en aurait édité le fac-similé à la Owlswick Press (Philadelphie).

Robert Turner, le fondateur de l'Ordre de la Pierre Cubique, aurait écrit un commentaire du  Necronomicon. Turner semble soutenir la remarque de Wilson sur un écho qu'il y aurait entre la mythologie de Lovecraft et la Doctrine Secrète de H-P. Blavatsky, qui ne serait elle-même qu'une sorte de commentaire du "Book Of Dzyan". Cet ouvrage fut longtemps tenu pour une invention de Blavatsky, mais certains orientalistes respectables le tienne pour authentique (notamment Christmas Humphreye). Authentique ou invention, Turner et Wilson semlent tout à fait d'accord pour dire que le Book of Dzyan pourrait très bien être à l'origine du Necronomicon. Par ailleurs, Lovecraft aurait été, selon Turner, en contact avec des documents médiévaux comme  le célèbre Sword Of Moses.

En 1976, durant l'été, une autre piste s'ouvre à Wilson. Le père de Lovecraft aurait été initié à la maçonnerie du rite égyptien. L'information sera confirmée par le Dr Hinterstoisser, qui affirme entre autre que Lovecraft père possédait "le Picatrix de Maslama Ibn Ahma-al-Magriti, connu sous le pseudo-Magriti, ou encore le Book of Essence of the soul de Godziher. Hinterstroisser affirme aussi que Cagliostro (le fondateur historique du rite égyptien) aurait légué à ses disciples un manuscrit "original" du Necronomicon (dans une lettre du 4 août 1976). Demandant des éclaircisements, Wilson apprend que le "Ya'kub ibn Ishâk ibn Sabbah al-Kindi,mort vers 850 ap. JC, est l'auteur du Book of the Secret Names, qui ne serait en fait que le chapitre 9 de la deuxième partie d'une plus grande compilation; l'ouvrage général serait le Kitab ma'ani al-nafs, qui est le Livre sur l'essence des âmes. Les textes qui y sont compilés seraient viendraient en partie de la Bibliothèque d'Assurbanipal. Le chapitre 9 de la deuxième partie de cet ensemble s'intitule "De l'histoire des anciens", et, d'après Wilson, ce serait bien là la base du Necronomicon (ce point sous-entend que Wilson a consulté la compilation...).

Selon la même source, on parle encore d'un Grand Cèdre qui aurait appris à Lovecraft père comment lire le Necronomicon; ce serait peut-être un certain Fouquier-Tinville qui aurait obtenu ce texte "non sans torture" des disciples de Cagliostro. Apprenant qu'une copie de la compilation d'Alkindi a été référencée dans la Bibliothèque de Rodolphe II, à Prague, Robert Turner fait le lien avec le séjour que Dee et Kelly firent dans la même ville au service du roi. On évoque encore le fait que dans une lettre de John Dee, il est question de Dunwich, à l'est de Suffolk...

Toutes ces informations se trouvent dans l'étonnante édition française de 1996. Etonnante en effet, car pour ainsi dire aucune des nombreuses énormités historiques ne sont remarquées. Pour le moment, je n'ai trouvé aucune trace d'un Abdul al-Hazred, ni aucune trace d'un manuscrit du nom de Al Azif, et personne ne semble avoir d'élement probant, fut-il des plus fumeux. Impossible également d'identifier le Theodorus Philetas de Constantinople. Il y a bien eu un dominicain du nom d'Olaus Wormius, mais  il  n'est pas né avant 1588,  soit plus de trois cent ans après la soi disante traduction en latin du Necronomicon... Mais par quel sombre mystère aucun des commentateurs publiés dans la récente édition du dit Necronomicon n'a fait le point sur toutes ces erreurs factices ? A l'évidence, on sent bien que la présentation faite par Lovecraft vise à conférer une aura de soufre et d'intrigue autour de sa propre création littéraire. Et si Langford et d'autres tentent coûte que coûte de nous faire croire à l'authenticité de ce mystérieux ouvrage en y connectant les travaux de John Dee (le Necronomicon ne serait autre chose que le texte crypté connu sous le nom de Liber  Logaeth...) en dépit des signes les plus solide de son inauthenticité, c'est probablement en vue de maintenir cette aura qui règne autour de toute l'oeuvre de Lovecraft. Pensez-vous, il faut bien conserver nos chers éditeurs bien en chair...

Une autre source, qui nous laissera surement tout aussi sceptique, réaffirme la proximité qu'il y a entre le Necronomicon et La Doctrine Secrète de Blavatsky. On y affirme également l'existence du Al Azif tout en reconnaissant l'absence totale de trace du manuscrit arabe. Une traduction latine aurait été faite en 1487 par "le prêtre dominicain Olaus Wormius", présenté comme natif d'Allemagne et secrétaire du Grand Inquisiteur Torquemada. Le manuscrit aurait été saisi durant la persécution des Maures qui se sont ensuite convertis au catholicisme. "Ce livre a dû exercer une fascination obsessive pour cet homme, car il fut finalement accusé d'hérésie et brûlé vif après avoir envoyé une copie à Trithème, alors abbé de Spanheim. Une lettre d'accompagnement aurait contenu une interprétation détaillée et blasphématoire de certains passages du livre de la Genèse. Toutes les copies diparurent avec Wormius, bien qu'on prétende qu'il y en ait peut-être encore un exemplaire au Vatican...

En 1586, une copie du manuscrit latin de Wormius refait surface à Prague. C'est Edward Kelly qui l'aurait acheté au "Rabbi Noir", le kabbaliste Jacob Eliezer, qui avait fui l'Italie suite à de prétendues accusations de nécromancie. John Dee aurait traduit ce manuscrit en anglais lorsqu'il était gardien du Christ's College, à Manchester, mais - contrairement à ce qu'affirme Lovecraft - cette traduction n'a jamais été imprimée. Le manuscrit aurait fait partie de la grande collection d'Elias Ashmole pour finir ensuite dans la Bodleian Library, à Oxford.

La même source nous apprend par ailleurs que peu avant que Lovecraft ne rencontre sa future épouse Sonia Greene, celle-ci avait fréquenté Aleister Crowley à partir de 1918, peut-être par le biais de salons littéraires où notre mage bien-aimé devait avoir un certain succès (peut-être le Walker's Sunrise Club). Ce point serait confirmé par la correspondance de Crowley avec Norman Mudd, dans laquelle il parle de Greene nommément.

Hélas, on ne sait pas ce que Crowley a transmis à Greene ; on ne sait pas non plus ce que Greene a transmis à Lovecraft. Greene et Lovecraft se sont rencontrés en 1921, année pendant laquelle l'écrivain mentionna pour la première fois le nom d'Abdul Alhazred (The Nameless City). Et c'est en 1922, dans The Hound, qu'il mentionne pour la première fois le Necronomicon. Greene et Lovecraft se marièrent le 3 mars 1924. On pourrait alors comprendre les "échos" qu'il y a entre le  Liber Legis et les "appels" lovecraftiens. Non pas que Lovecraft en ait eu forcément connaissance, mais il est possible que Greene était inspirée par ses soirées avec Crowley et que, par voie de fait, ces idées furent insufflées lorsqu'elle se retrouvait avec Lovecraft.

Toujours selon la même source, Lovecraft n'aurait jamais eu accès à l'"original" du Necronomicon ; même si l'esprit de la version Lovecraft en est très proche, les détails semblent relever de la pure invention. "Il n'y a pas de Yog Sothoth ou Azathoth ni de Nyarlathotep dans l'original, mais il y a un Aïwaz" affirme-t'on ; mais pour l'instant, dans la mesure où "l'original" n'est toujours pas identifié, on ne peut pas vérifier cette information.

Le Necronomicon aurait été finalement en possession des Nazis ; on évoque des "documents" dans la région de Salzburg. Une autre rumeur affirme encore l'existence d'une copie du grimoire faite sur la peau des victimes des camps de concentration...

***

A priori, quelles que soient les sources consultées, tout ce qui touche à l'existence même du Necronomicon relève de la spéculation et du sensationalisme. On ne trouvera pour ainsi dire rien de tangible au sujet d'un quelconque ouvrage du nom de Al Azif, ni au sujet d'un Abdul Al Hazred. Rien non plus au sujet de ce que rapporte un Ibn Khallikan. Les informations au sujet d'un Theodorus Philetas sont trop maigres pour être exploitables, et il n'y a aucune trace d'une quelconque traduction grecque ni d'un traité intitulé "nekronomikon", ni rien sur le fait que cette traduction ait été brûlée en 1050, ni avant ni après, par le Patriarche Michael.

A partir de ce point, nos deux sources divergent. Pour Lovecraft, comme nous l'avons vu, le texte grec arrive néanmoins en possession d'Olaus Wormius en 1228, tandis que notre deuxième source situe ce fait en 1487 et présente Wormius comme étant au service de Torquemada. Les deux affirmations sont bien évidemment fausses si l'on tient compte du fait que Wormius n'était pas encore né !! Il n'y a par ailleurs aucune trace d'un homonyme ni au XIIIème siècle, ni au XVème siècle. Quels que soient les points évoqués par les deux pistes, il n'y a absolument rien de vérifiable.

Il est vrai par exemple qu'en 1487, L'inquisition espagnole était bien dirigée par Torquemada, et il y a eu effectivement beaucoup de livres de toutes sortes en hébreux et en arabes qui furnet brûlés. Mais Wormius est né en 1588. Il n'a pas pu être au service de Torquemada ni  être accusé d'hérésie et brûlé vif. Pas de trace d'un équivalent, rien sur sa correspondance à Trithème. Aucun historien de la magie ni passionné ne fait état d'un document semblable au Necronomicon dans les documents de Trithème.

Il est également vrai que Dee et Kelly étaient à Prague en 1586, mais les informations relatives à leur contact avec Jacobus Eliezer ne sont pas très fiables, et il n'y a a priori rien concernant les accusations de nécromancie à l'encontre du "Black Rabbit" hormis ce que relatent les billets traitant de Necronomicon. Par ailleurs, ce point ne colle pas avec la piste Wilson-Turner qui affirme le lien avec le Liber Logaeth de John Dee, puisque ce Liber a été consigné entre le 23 mars et le 18 avril 1583 (cf. Mysteriorum Libri Quinque de la collection privée d'Elias Ashmole).

Kabbale pour les charlots avec Roger Guasco

Il est parfois des omniscients qui valent la peine d'être lu.  Enseignant tous les secrets de l'alchimie, de l'astrologie divinatoire, de l'hermétisme et toutes les hautes philosophies, animant des conférences et des parcours initiatiques, Roger Guasco semble être un connaisseur aguerrit des choses de l'esprit. Mais ici comme ailleurs, on ne le répètera jamais assez : l'habit ne fait pas le moine. Je prendrai pour témoin l'extrait de l'ouvrage "Le Soleil brûle la Rosée" traitant de la kabbale.

En réalité, l´homme n´a eu droit qu´à un alphabet de 22 lettres, tables réduites, indignes de représenter la loi divine.
Il apparaît dans le schéma de l´alphabet de 36 lettres, sur le pourtour du triangle intérieur et de la tétractys : 21 lettres et la lettre au sommet.
Ceci est l´alphabet donné aux hommes il y a 4.000 ans.
C´est la Cabale Araméenne.

Les trois lettres mères A. S.T.
Elles sont dites lettres constructives, car elles permettent de construire la matrice dans laquelle entrent toutes les autres lettres.

- A ou Aleph :
Lettre de valeur numérique = 1 ou 1.000.
C´est l´unité, l´Origine de Tout.
Mais une définition péjorative donne la traduction de " gros bétail " vulgarisant ainsi le symbole d´Apis, le taureau qui représentait le dieu de l´époque zodiacale correspondante, ère où est apparue la Cabale.
Le hiéroglyphe égyptien dessine, disent nos éminents égyptologues, une tête de taureau : qui, se dressant, deviendra l´alpha grec, symbole qui a une double représentation.

- D´une part il représente l´ère du taureau marquée par la fécondité et la multiplication démographiqne, ère où il y a eu morcellement et disparition d´Osiris.
- D´autre part, il symbolise le Soleil surmonté de la Lune, symbole du Mercure non arrêté, marquant ainsi l´avènement d´lsis, la Lune qui a détrôné Râ, représentée par les cornes du taureau.

Marquant la première ère, c´est AN en hébreu, l´ère d´Apis marque le véritable début de l´ère de Satan.
Dans le concept Judéo-Chréthien, l´origine de l´homme ou ADAM remonte à environ 5.000 ans, époque qui situe l´ère du taureau Apis.
Satan, SAT de A à N, demi cycle d´initiation de l´homme a été instauré par les hébreux puis repris par les chrétiens, image de leur égrégore devenue leur dieu.

Le fait est que en hébreu, le nom de Satan ne contient pas de "A". Et j'ai beau relire et relire, la dernière phrase est absolument inintelligible si ce n'est totalement abjecte.

S est la 15ème lettre de valeur numérique 15 si l´on considére son rang dans l´alphabet, ou de valeur 60 si l´on tient compte de sa valeur propre.
Sa traduction est : mouvement - le S symbolisant le serpent.
Son graphisme primitif égyptien représente un arbre.

Idéogramme que l´on retrouve en symétrie dans le dessin hébraïque du Samech.
Il est donc formé par des symboles qui ont été repris par la chrétienté :
La croix papale représentant :
- le travail de l´homme Esprit
- et le travail de l´homme matière.
Il est ainsi un symbole hébraïque.

La valeur 15 peut-être décomposée en 10 + 5
10 : chiffre de Iod et
  5 : chiffre de l´homme.
Samech, schématisé dès l´antiquité par un arbre représente l´arbre de la connaissance par laquelle l´homme accède à l´Esprit, c´est-à-dire l´initiation résultant du travail du Cycle.
Sa valeur symbolique est tirée du carré magique de 3 qui donne toujours 15 et dont 5, l´homme, est le centre.

Symbole solaire primitif, équivalent de ON, le Dieu Shamech ou Shamesh était adoré comme dieu du Soleil chez de nombreux peuples aussi différents que les Phéniciens et les Indiens d´Amazonie.

Il est pourtant connu qu'au plus loin que l'on puisse remonter au sujet des carrés magiques, le carré de 3 est le carré magique planétaire de Saturne, ou Chronos ; d'un point de vue "alchimique", il  est l'antithèse du soleil dans la hiérarchie des métaux (Saturne correspond traditionnellement au plomb, le Soleil à l'or.

Par ailleurs, il n'y a aucun rapport quant au nom entre la lettre "sameck" et le dieu solaire Shamash (qui a été démythologisé dans la Torah). En hébreu, "shamash" s'écrit avec un shin et non pas un sameck...

- T ou Thau :
Le Tau, 22ème et dernière lettre.
- elle a pour valeur de rang : 22
- et pour valeur propre : 400.
On peut dire aussi que le Tau a la valeur de la somme des lettres précédentes.
Or, la somme de 1 à 22 donne 253
2 + 5 + 3 = 10 = Esprit Premier.

Comme on pourra éventuellement le constater plus tard, Tau n'est peut-être pas la 22ème lettre de l'alphabet araméen. Les correspondances numériques présentées ici  ne valent que pour l'alphabet hébraïque.

[...] Ces trois lettres A S T, sont les 3 lettres mères de la Cabale Araméenne. Elles désignent l´énergie créatrice en son commencement, dans l´Univers en expansion, jusqu´à la Fin.
Les compositions que permettent ces trois lettres ont toujours trait au divin, à la spiritualité.
S A T : veut dire dieu en sanscrit et intervient dans de nombreuses appellations divines.
S A T a donné Saturne, dieu de l´Esprit, Satwa : le Ciel.
Dans les Boddhisattwas on retrouve la racine SAT.
Jisobosatsu est dieu de la mort dans le panthéon boudhiste japonais.
Tamas représente ce même dieu en sanscrit.
AST, c´est l´être et Asto, le protecteur.
Astaroth et Astarté sont déesses du ciel chez les peuples sémitiques.
Les Astres, Stella des latins et Star des anglo-saxons sont restés fidéles à la tradition première.

La somme des valeurs cabalistiques des trois lettres mères donne :
AST = 1 + 15 +   22 =   38 = 3 + 8      = 11
AST = 1 + 60 + 400 =  461 = 4 + 6 + 1 = 11
11 est le chiffre divin.

Même pas un exemple??? Etonnant ! Ce ne sont pourtant pas les références chiffrées qui manquent, tant dans la cuture du livre que dans la symbolique égyptienne. Vraiment étonnant.


La cabale hébraïque dérivée de la cabale araméenne a pris pour lettres mères : Aleph, Shin, Men.

Donc a priori, nous sommes bien d'accord pour dire que selon Mr Roger Guasco, les araméens connaissaient cette pratique qu'est la Kabbale.

Les hébreux connaissaient les trois lettres mères AST, mais c´est librement qu´ils les ont abandonnées pour choisir celles qui symbolisent les malédictions de leurs prophètes.
On ne peut comprendre ce choix que dans ce contexte.
 [...]
Dans une recherche spirituelle sincère, ce sont A S T qu´il faut connaître et vénérer.

Dans le but de faire un exposé sincère et un tant soit peu crédible, il n'eut peut-être pas été inutile  d'étayer quelque peu certains propos... Quand et comment les hébreux auraient-ils abandonner l'ancien système des lettres mères? En quoi le nouveau système pour lequel ils ont opté symboliserait "les malédictions de leurs prophètes"? J'ai vraiment du mal à saisir qu'on puisse encore se permettre des propos aussi accusateurs sans le moindre argument. Le propos tenu est grossier si ce n'est abjecte eu égard à ce qu'il implique : les prophètes des hébreux ne profèrent que des malédictions, les hébreux sont, du coup, par leur libre choix, des gens malveillants... Je soupçonne très sincèrement une pointe d'antisémitisme bizarre, je ne sais pas ce qu'enseigne ce Mr Guasco au juste, mais ça m'a tout l'air d'être une franche bouffonerie.



dimanche 30 juin 2013

Early research on the myth of Lucifer

Nota : posté un peu à l'arrache en 2011 sur le forum IndigoSociety, voici un texte qui reprend mon étude sur le mythe de Lucifer (en anglais). J'avais déjà rédigé sur le sujet en 2006, mais je n'ai remarqué les détails relatifs aux différences entre le texte hébraïque trouvé à Qumran, celui de la Torah et une éventuelle autre version qu'après la rédaction définitive. Mon anglais y est hélas désastreux (il s'agit d'un texte conçu à la hâte en français et directement mis en anglais par le biais de google translation); mes plus plates excuses d'avance.

***

It is frequently considered that the myth of the fallen of the “highiest” angel known under the personal expression “Lucifer” is founded in the Middle Age. Between the Xth and XIIIth centuries, all religious currents seem preoccupied by celestial hierarchy. Compared to islamic theology, jewish mysticism and others cultural movements, christian thinking about these questions was not really established. We traditionaly advance that this doctrine is fully formulated by Anselm. But it was enormously influenced by unorthodox currents (as Bogomils and Cathars). The main impulsion before them is surely Dionysius the Areopagyte, in the context of very serious polemics about angelic nature and metaphysical questions concerning the degrees of being. It is explained in detail by Jeffrey B. Russel (Lucifer. The devil in the Middle Age, 1984, Cornell University Press).

My early work, in 2006, tries to remind the story of the doctrine which associated two biblical verses, Isaiah 14:12 and Ezekiel 28:12 and following verses. J. F. Russel, in his Introduction, confirms the kinship of this point to Origen and Clement of Alexandria. It’s on their interpretation that we might discuss about the building of this myth.

Which are the “material” compenants that will constitute, in the time, the myth of Lucifer?

1)the Vulgate

Isaiah 14:12
quomodo cecidisti de caelo lucifer qui mane oriebaris corruisti in terram qui vulnerabas gentes

Latin text on Bibliotheca Augustana

English translation of this passage of the Vulgate (Stuttgart edition): "How art thou fallen from heaven, O Lucifer, who didst rise in the morning? how art thou fallen to the earth, that didst wound the nations? "

Compare with:

The American Standard Version (1901): "14:12 How art thou fallen from heaven, O day-star, son of the morning!"

The Revised Standard Version: ""How you are fallen from heaven, O Day Star, son of Dawn!"

(I think these versions don't translate from the Vulgate but they seems to be established from the Septuagint for the ASV and from the hebrew for the RSV)

Ezekiel 28:12 and following (latin text - english text)

I didn’t compare all the recensions of St Jerome work (he began his work during the IVth century, but the text has been subject of many little changes till the XVth century), and I don’t think there is some great differences. However, I think that we have to verify what the old latin versions offer (these texts are not easy to get).

Concerning the latin expression «lucifer», we can find two meanings in the whole ancient roman literatury:

a) lucifer: all that is shining, lighting with powerfull, on the model of the so called «morning star», ie. the planet Venus

example: Vitruvius Pollio, De Architectura book 9, chapter 1, section 7

Id autem ita esse maxime cognoscitur ex Veneris stella, quod ea, cum solem sequatur, post occasum eius apparens in caelo clarissimeque lucens vesperugo vocitatur, aliis autem temporibus eum antecurrens et oriens ante lucem lucifer appellatur. (3.79)

english translation:

This fact may best be recognized from Venus. When she is following the sun, she makes her appearance in the sky after his setting, and is then called the Evening Star, shining most brilliantly. At other times she precedes him, rising before daybreak, and is named the Morning Star.
(these texts are avalaible online on Perseus website: latin version and english transl.)

b) Lucifer as a personal name, a minor deity of the pantheon.

example: Ovidius Naso, Metamorphoses (ed. Hugo Magnus) book 4, line 627

Iamque cadente die, veritus se credere nocti,
constitit Hesperio, regnis Atlantis, in orbe,
exiguamque petit requiem, dum Lucifer ignes
evocet Aurorae, currus Aurora diurnos.

english translation:

Time came, when day
declining, he began to fear the night,
by which he stopped his flight far in the west—
the realm of Atlas—where he sought repose
till Lucifer might call Aurora's fires;
Aurora chariot of the Day.


I agree with Edouard Dhorme who wrote, in the foot notes of his Bible translation, that this “lucifer" has been assimilated with the demon of the star Venus. As we will see, the noun “lucifer" occurs in some other places of the Bible, and it seems evident that on Isaiah 14:12 there was a real work of “demonization" from the part of earlier Fathers of Christianism.

2) Septuagint

The “tradition” says that 72 rabbis wrote each one a greek translation of the Old Testament; and the legend said that the 72 translations were exactly identics...

Isaiah 14:12

πως εξεπεσεν εκ του ουρανου ο εωσφορος ο πρωι ανατελλων συνετριβη εις την γην ο αποστελλων προς παντα τα εθνη

transliteration:

pōs exepesen ek tou ouranou o eōsphoros o prōi anatengōn sunetribē eis tēn gēn o apostengōn pros panta ta ethnē

the new academic translation published by Oxfor University Press: "How is fallen from heaven the Day Star, which used to rise early in the morning!"


see also Ezekiel 28:12

Here we have the same thing that in the Vulgate, but there are some few differences:

-it is clear that the word is used as a common name, and not as a personal; the expression means “you who’s shining” and is not adressed to the deity known as “ ‘Eosphoros”; it’s just a comparison, not an identification.

-the decomposition luci - fere is corresponding to the greek eos - phoros, but the paralelism is not fully exact : the greek eos means dawn, while the latin lux means light. However, we must note that greek vocabulary knows the expression phos - phoros which is a synonym and is corresponding exactly to the latin lucifer.

-as in the roman cultur, greek mythology knows an astral deity named ‘Eosphoros

examples:

Hesiod, Theogony card 371

tous de met' astera tikten Heôsphoron Êrigeneia
astra te lampetoônta, ta t' ouranos estephanôtai.

english translation:

And after these Erigeneia1 bare the star Eosphorus (Dawn-bringer), and the gleaming stars with which heaven is crowned.

with an another form:

Pindar, Odes, Isthmian book I., poem 4, line 23

all' anegeiromena chrôta lampei,
Aôsphoros thaêtos hôs astrois en allois:

english translation: For she had fallen asleep, but now she has awakened and her body shines, marvellous to see, like the morning-star among other stars.

Plato, Laws book 7, section 821c

Kleinias en gar dê tôi biôi pollakis heôraka kai autos ton te Heôsphoron kai ton Hesperon kai allous tinas oudepote iontas eis ton auton dromon alla pantêi planômenous, ton de hêlion pou kai selênên drôntas tauth' ha aei pantes sunepistametha. 

3) hebraïcal versions.

Here will begin the difficulties. There are two important textual traditions: the Dead Sea Scrolls (II BCE - II CE) and the Massoretic text (near the 8th century CE)

Isaiah 14,12

‎איך נפלת משמים הילל בן_שחר
‎נגדעת לארץ חולש על גוים


Here, the expression ”ben shahar“ seems to be connected with other semitic culturs, where Shahar is known as the Goddess of the Dawn (the hebrew word shahar means dawn). In the Bible, there is no other occurence of a hyll or a bn shr. They are some occurences of a hyll as deity in cuneiform texts, but it doesn’t seem to be an important figure of the divine pantheon. In this text of Isaiah, it’s clear that hyll bn shr is a kind of satirical mockery about the King of Babylon, who is only a human and sins because of hise pride and blasphemous attitude while he proclaims he is equal to God. It is as if the writer said ”ha ha ha!! what a shame on you, poor Shining Star who felt dawn on the ground, at the feet of all nations!“

Concerning the text of Ezekiel, here too, the connection with ugaritic cultur is evident:
-the mountain of God can be connected with the mountain of the Assembly (of Gods), the mount ”Saphon“ or, as we will see it later, the mount ”Hermon“
-the figure of the Cherubim : it is known that angelical orders came from mythological examples, like the Keroub or the Saraf; they are frequently associated with firing and/or lightning phenomenas (see also God’s manifestation to Moses in the burning Tree)
-the allusion to the jewelry of the Prince of Tyr, reminding those of priests of Israël and other hierophants (this caracterial point is also applied in some descritpions of Ishtar, as we’ll see later).

These elements (and others), with the effect of time, will give the first matter to the confusion. But there is an other important point concerning Ezekiel : what is said in the Septuagint is not the same story which is related in the massoretic version. The main scene is the same. In the Septuagint, there is a distinction between the Prince/King of Tyr and the Keroub, while the Massoretic text said: ”You where the Keroub [...] I hunted you, Keroub“ etc... They are other difficulties, I won’t expose them in details; just a word about the legendar knowledge of ”Lucifer“; this point is inspired by the text of Ezekiel, while the wisdom of the Prince is compared to Daniel’s. We traditionaly believe that the wirtter was talking about the prophet Daniel, but it could be strong; it would be preferable to consider that the text, actualy, is talking about ”Danel“ (we can read this or this for more informations) - and not Daniel - who was a famous wise man in ancient literatur of the Near East (Dhorme has probably said it, but I’m not sure). But on this point of confusion, Septuagint and Massorah versions are equals (the Zadok Kahn translation of the Massorah into french gives ”Daniel“).

Biblical occurences.

Hebrew text

the hebrew HYLL occurs only in Isaiah 14:12
the hebrew ShHR (”dawn“ - shin heth resh) occurs
Genesis 19:15
Genesis 32:25, 27
Levitic 13:31, 37
Joshua 6:15 - 13:19
Judges 19:25
1 Samuel 9:26
Isaiah 8:20 - 14:12 - 23:3 - 47:11 - 58:8
Hosea 6:3 - 10:25
Joel 2:2
Amos 4:13
Jona 4:7
Psalms 22:1 - 57:8 - 108:2 - 110:3 - 139:9
Proverbs 7:15 - 11:27
Job 3:9 - 8:5 - 30:30 - 38:12 - 41:10
Nehemiah 4:15
1 Chronicles 7:10 (see also, perhaps, 8:8)

(I’ll give a more complete list later; note that the hebrew Psalms 110 chap. corresponds to the 109 chap. of the Vulgate)

The greek text

We find eosphoros in :

1 Samuel 30:17
Job 3:9 - 11:17 - 38:12 - 41:10
Psalms 109:3 (hebrew => 110:3)
Isaiah 14:12

In 1 Samuel 30:17, the word seems to be translated ”twilight“ and no ”dawn“. In other occurences, the word seems to correspond with the hebrew ”shahar“ (and here we can see the difficulty concerning Isaiah 14,12 where eosphoros doesn’t translate shahar but hyll according to the major part of specialists; I tried to resolve this point in 2006 but I’m not enough advanced to do it well).

The latin text

Concerning the Old Testament, we find lucifer in:

Job 11:17 - 38:32
Psalms 109:3
Isaia 14:12

Concerning the New Testament, we find lucifer in:

II Peter 1:19

We can make a comparison between Isaiah 14:12 and II Peter 1:19. Here, lucifer is used as subject; and I still wondering why St Jerome didn’t translate ”Lucifer“ in II Peter 1:19 as he did in Isaiah 14:12. This point constitute, for me, a sufficient argument to reject the common interpretation that supports the mtyh of Lucifer is well founded in the Bible. I thank you by advance if someone can propose a good explanation...
But they are other points. Can someone tell me who said ”sicut et ego accepi a Patre meo et dabo illi stellam matutinam” (As I also have received of my Father. And I will give him the morning-star Rev. 2:28)?
Or again: “ego Iesus misi angelum meum testificari vobis haec in ecclesiis ego sum radix et genus David stella splendida et matutina” (I, Jesus, have sent my angel, to testify to you these things in the churches. I am the root and stock of David, the bright and morning star Rev 28:16)?
Probably a kind of fool or an anarchist (I beg you to forgive me, but I couldn’t resist to this temptation). More seriously, we can affirm that Isaiah and Ezekiel are talking to a single human, assimilated to an angelic being, but foremost a human.
I don’t agree with the interpretation that says that here, the Bible is talking about a Lucifer as a Devil and master of rebel angels. But I think it is evident that the writers wanted to draw our attention to the tyrant. And, before the Bible writing, there is a myth which describe the same drawing of our luciferian myth. We can read in the Baal Epic:

When the parley is finished,
Lady Asherah of the Sea declares:
"Let Us make Ashtar the Terrible king!
Let Ashtar the Terrible reign!"

Thereupon Ashtar the Terrible
Goes into the heights of Saphon
That He may sit on the throne of Aliyan Baal.
His feet do not reach the footstool,
Nor does His head reach it's top.
And Ashtar the Terrible says:
"I cannot rule in the heights of Saphon!"
Ashtar the Terrible goes down,
Goes down from the throne of Aliyan Baal,
That He may rule over all the grand earth.

note: I prefer the transliteration ‘Athtart - Theurapon the Tyrant given by the Dictionary of Deities and Demons in The Bible and yet discussed in the works of Edouard Dhorme in the 50‘s.


This myth is the archetype of cosmic rebellion myths in oriental, greek and roman literature. We can evidently make the comparison Baal vs Athtar // Yavhe vs King of Babylon/Tyr (note that the epithet “Aliyan” is very near of the “El Elyon” denomination in Exodus, while Moses met the Priests of Madian).

samedi 15 juin 2013

La question de l'essence du temps (dialogue)

daté du 15/04/2008

Burnall: certes, toutes ces choses dont nous avons fait l'éloquence et qui font que l'Univers nous apparaît comme étant une merveille indescriptible, toutes ces choses-là nous avons appris à les connaître après avoir observé longuement et attentivement leur déroulement. Seulement voilà, si nous nous retirons le temps de l'esprit, nous sommes obligés de considérer que ce déroulement des choses était comme un leurre.

Le Prêtre: comment ça? Soutiens-tu que ce qui se déroule selon ce nous apercevons du Logos est un mensonge?

Burnall: Ah certainement pas! Malheur à moi si un jour je soutiens pareille énormité! Mais tu admettras, compte tenu de notre limitation d'esprit, que ce qui nous apparaît comme étant conforme au Logos ne l'est pas nécessairement. Par ailleurs, pour en revenir à mon propos, si nous nous accordons à dire que le temps n'a pas d'être en soi, alors ce que nous appelons le déroulement des choses n'est pas possible. Et j'avoue que cela m'embarrasse, car si le déroulement des choses n'est pas possible, alors nous ne pouvons pas en tirer une connaissance véritablement fondée; et cela fait de nos grands savants de ridicules ignares.

Le Prêtre: Comme je te plains! Vois comme tu es maudit, mon pauvre Burnall! L'admiration que tu faisais des grands savants t'a amené à exposer leur ignorance! Vois comme tu es perdu mon pauvre ami! Ne reconnais-tu pas là une diablerie dont tu es la victime? Ne te sens-tu pas groggy par la confusion que le diable a semé dans ton esprit? Car mon pauvre fou, il te faudra encore trouver quelqu'un qui puisse nous faire voir de manière effective que le temps n'est pas. Et moi, je ne crois pas comme toi. Je ne crois pas que l'Eternel-Dieu aie permis des choses aussi absurdes que celles que tu racontes. Si nous voyons les choses sous le prisme du temps, c'est bien parce qu'il y en a, du temps. Si l'Eternel-Dieu a fait en sorte que nous voyons les choses se dérouler en parfaite harmonie avec les règles que nous avons tirées du Logos, c'est que cela est possible, et si cela est possible alors le temps est. Et même si nous sommes limités dans notre esprit, je ne crois pas que l'Eternel-Dieu aie permis que certaines choses qui nous apparaissent comme conformes aux règles que nous avons tirées du Logos ne le soient pas réellement. Tes pensées sont vraiment abjectes, Satan a un grand pouvoir sur ton âme, et cela me met en peine pour toi. Je t'en prie, consens à ce que je t'aide avec la lumière de l'Evangile! Tes pensées te font faire des fautes dont tu n'as pas idée. Laisse-moi t'aider à sauver ton âme, pour l'amour de Dieu!

Burnall: Ton évangile, laisse-le donc sous les feux de la rampe, je n'en ai guère besoin, et laisse donc l'amour de Dieu tranquille! Ne t'inquiètes pas pour mon âme, car en vérité, prêtre, j'ai l'impression que tu es bien plus à plaindre que moi. Misérable prêtre! Homme de peu de foi! Plutot que de t'égarer à croire ou à ne pas croire à ce qui a plu ou déplu à l'Eternel-Dieu, fais-moi le plaisir de marcher un peu avec ta tête, et cherche donc à savoir! Si ce qui nous apparaît selon les termes du Logos se conforme effectivement aux règles du Logos, ce n'est pas cela que nous examinons pour l'instant. Laisse cela de côté pour un autre moment. Certes, je t'accorde mon incapacité à te démontrer effectivement que le temps n'est pas. Et de tous les interlocuteurs que j'ai rencontrés de vive voix, je n'en ai jamais connu qui se soit particulièrement attardé sur la question. Et pour te dire toute ma pensée, je crains bien qu'aucun vivant ne soit en mesure de répondre à ma requête. Mais s'il en est un, alors en vérité, je te le dis, il faut que cet homme ou cette femme-là présente sa pensée à tous les grands savants qu'elle pourra rencontrer dans sa vie! Qu'elle aille semer le fruit de son savoir dans toutes les grandes écoles partout dans le monde! Car en vérité, son savoir, et lui seul, contient la clef des voies qui peuvent nous mener à la Parfaite Sagesse! Mais je ne crois pas que pareille chose soit possible. Pour ma part, j'ai l'intime conviction que le temps n'est pas, et tant qu'on ne m'aura pas démontrer le contraire selon les voies de la raison suffisante, rien ni personne ne m'en fera démordre! Aucune prière, aucun bûcher, aucun sortillège ne m'en fera revenir. L'Eternel-Dieu lui-même, si l'envie lui en prenait, n'y parviendrai pas! Heureusement pour moi, Dieu ne le veut pas, car étant Tout-Puissant, il y parviendrait fatalement! Oui, prêtre! Tu peux toujours faire tes signes de mort pour le salut de mon âme, tu n'y feras rien; je suis comme certains: prêt à me battre jusqu'à la mort pour sauvegarder l'intimité que j'ai avec moi-même lorsque j'ai ce genre de convictions! Je suis même prêt à maintenir ma face devant le bras de l'Eternel, car la mort ne suffirait pas! Cesse-donc tes formules d'avant-guerre, ressers-nous un peu de ton vin, et pense à marcher avec ta tête. Car moi je te le dis: le temps n'est pas, et il faut bien qu'il en soit ainsi. Comment pourrais-tu donc soutenir que l'infinie multiplicité des choses qui nous apparaissent est contenue dans une chose unique et sans partie? Comment peux-tu soutenir que la création, dont l'Eternel-Dieu est l'auteur, est parfaite, si tu ne t'accordes pas à accepter que le temps n'est pas?

Le Prêtre: Et bien, je te répondrai que c'est la toute-puissance divine qui fait que le multiple peut être contenu dans l'un, et ce avec le temps comme participant à l'être! Et chercher de manière aussi saugrenue à dénigrer cette toute puissance...

Burnall: Ah! Misérable bouffon! Sois tu es trop ivre, sois tu n'as pas encore assez bu! Cela dit, tu n'as pas tout à fait tort. Il est vrai que pour pouvoir faire un tel tour de force, il faut bien que de cette toute-puissance divine qui t'émeut tant. Mais cette force dont tu parles est une force aveugle. Or, aucune action procédant de cette force aveugle ne peut donner lieu à une beauté splendide comme celle de l'Univers. Ne me fais donc pas tenir des propos que je n'ai pas tenu, car moi je te rétorque que c'est par sa Parfaite Sagesse que Dieu a fait en sorte que l'infinité des choses qui composent l'Univers soit contenue dans une chose absolument une et sans partie; et cela, on le voit à travers l'inépuisable beauté de cette merveille qu'est l'Univers! Mais peut-être n'as-tu pas les yeux pour voir, tout prêtre que tu es! Tu m'accuses de proférer des insanités contre la Toute-Puissance de l'Eternel-Dieu, alors que tu ne vois pas qu'en affirmant que le temps n'est pas, je ne peux pas trouver de meilleur argument en faveur de cette même Toute-Puissance?! ça! C'est moi qui devrait être prêtre et prier pour ton âme!

jeudi 13 juin 2013

WickedPedia : Varuna

Traduction partielle et adaptée de l'article "Varuna" du Dictionary of Deities and Demons in The Bible
 
Le nom jébuséen Araunah, Heb `arawna` (2 Sam 24:16.20-24 ; 1 Chr 21:15.18 ; 2 Chr 3:1), a été étymologiquement relié à la divinité indienne Varuna. Ce faisant, Aruanah a été rattaché à une prétendue classe supérieure aryenne du Proche-Orient ancien.

Dans les Vedas de l'Inde antique, Varuna jouait un rôle important. Il apparaît souvent avec Mithra, tous deux ayant le caractère éthique de gardes de Urta. Varuna est relié à la nuit. Il règne sur l'invisible et est doté de pouvoirs magiques: "Je suis le Roi Varuna, ces pouvoirs magiques me furent donnés en premier" (Rig Veda 4,42:2 [181]). Varuna est considéré comme omniprésent et omniscient. Il est révéré comme étant le créateur et le sage qui soutient le monde, connaissant et initiant les mécanismes de la création. Comme il apparaît aussi en tant que Dieu des cieux, la relation étymologique avec Ouranos est plausible. Pendant la période classique, comme par exemple dans le Mahabarata, Varuna est encore vénéré mais dans un rôle moins important. Il est relégué à la position d'un dieu de la mort (Danielou 1964; Dowson 1973; Renou & Filiozat 1988).

jeudi 16 mai 2013

Ainsi squattent-ils...

"Ainsi squattent-ils est un film au cœur de la lutte du collectif Jeudi-Noir. Où militer est un engagement des corps et des esprits. Où l’on met sa vie à l’épreuve de ses idées. Où l'on revendique un toit comme bien de première nécessité. Où l'on cherche et invente un autre vivre ensemble. Sans jamais oublier que la joie permet aussi la force de chacun." (Marie Maffre, réalisatrice)

"C'est un moment important pour Jeudi-Noir car "Ainsi squattent-ils" montre une facette importante de l'activité du collectif et peut concourir à une meilleure prise de conscience en matière de lutte contre le mal-logement.

Vous pouvez nous aider à en assurer la diffusion la plus large. Contactez votre cinéma pour lui proposer de programmer "Ainsi squattent-ils". C'est l'occasion rêvée d'organiser un débat, une discussion, une formation ou ce que vous voulez sur la question du logement et/ou sur les nouvelles formes de mobilisation, et des membres du collectif et/ou l'équipe du documentaire seront heureux d'y participer.




Comment faire pour mobiliser votre cinéma ?

 
1- Vous  pouvez directement lui en parler :

En lui proposant de programmer "Ainsi squattent-ils" via un courrier : par email, par voie postale, par téléphone, ou même de vive voix ! (exemple et éléments  ici)

Vous trouverez ici une liste de cinémas avec leurs contacts : http://www.ainsi-squattent-ils.fr/#!/#!/contact-cinemas

Sinon, pour trouver le cinéma le plus proche de chez vous ? http://www.allocine.fr/salle/recherche/
 
Parlez-en à votre cinéma et ainsi organisez une séance en présence de la réalisatrice, du producteur et/ou des membres du collectif pour discuter du logement et des nouvelles formes de mobilisation !

2- Vous pouvez soutenir "Ainsi Squattent-ils" et dire que vous voulez le voir, en le recommandant sur Allo Ciné via votre compte ou profil facebook, ici : 

LE FILM

Plongée pendant presque 3 ans dans le quotidien des membres du collectif Jeudi-Noir, “Ainsi squattent-ils” est un film documentaire indépendant qui met en lumière la lutte contre le mal-logement :

- Le squat comme dénonciation de l’absence de solutions politiques, comme espace de revendication.
- Le squat comme micro-société, comme espace de liberté et d’expérimentation sociale,
- Le  squat comme alternative subie ou choisie...

 
La Fondation Abbé Pierre a aussi décidé de soutenir le film "Ainsi Squattent-ils" de Marie Maffre.

 
Ce film est juste et dépeint avec un profond réalisme l’acharnement d’un collectif qui se bat contre le mal logement.

Les situations extrêmes ne font que s’aggraver en France et en Europe. Nous sommes en état d'urgence et nous avons besoin de toutes les énergies et de toutes les voix pour défendre l'accès à tous à ce bien de première nécessité. La spéculation sur les immeubles vides, évoquée par ce film et dénoncée par le collectif Jeudi noir, fait partie des scandales, de même que la grande difficulté qu'éprouve un nombre de plus en plus important de jeunes, toutes catégories sociales confondues, pour se loger
. " Christophe Robert, délégué général adjoint de la fondation Abbé Pierre.


COMMUNIQUEZ AUTOUR DU FILM
 
En exclusivité le premier des 6 teasers de ce documentaire qui sort en salle, le 5 juin prochain : http://www.ainsi-squattent-ils.fr/#!/bandes-annonces-2
 
 Soutenez sa diffusion via les réseaux sociaux
 
Lien facebook : https://www.facebook.com/AinsiSquattentIls.Lefilm

Lien tweeter : https://twitter.com/ASI_lefilm

Lien site web : www.ainsi-squattent-ils.fr

 Merci d'avance à vous!

Le collectif Jeudi-Noir


dimanche 12 mai 2013

Altermonde-sans-frontières

Tout récemment, en papillonant dans Google-Actualités, je suis tombée sur le site [Altermonde-sans-frontières]. Beaucoup d'articles et de réflexions très intéressants. Comme par exemple cette interview d'Aminata Traoré, ancienne ministre malienne de la Culture qui s'est vue refuser, à l'initiative du gouvernement français, un droit de circuler dans l'espace Schengen.

Interview que j'aurai bien retranscrite ici bien sûr. Seulement voilà : en cliquant sur la rubrique "Contact", un dysfonctionnement technique m'empêche d'adresser une demande d'autorisation de copie (voyez par vous-même).

Avec ça, la première fois que j'ai cliqué sur le lien de contact, un pop-up de type publicitaire (admin-business) s'est ouvert. Et ça m'a un peu chiffonnée. On dénonce ça et là le comportement aberrant de la course au pognon tout en alimentant la même course.Il va de soi que les recettes et bénéfices des annonceurs ne vont pas aller dans les poches des petits exploitants qui se font laminer par le système; pas un seul centime n'ira à la soupe populaire. Bon d'accord, j'abuse un petit peu, mais quand même, ça m'a fait comme quand j'avais eu le chiffre du budget "carburant" de toute l'équipe de reporters de Nicolas Hulot, le grand amoureux de l'environnement...

Mais passons; c'est quand même bien dommage qu'on ne puisse pas contacter l'équipe de ce site. Je suis notamment tombée sur un billet faisant la promotion d'un bouquin dénonçant  l'Eglise de Scientologie comme "secte d'Etat"... Et évidemment, on y retrouve tous les torts de la grande chasse aux "sectes". Bien sûr, le suicide en 2006 d'une des membres de l'Eglise "qui avait contracté auprès de la secte une dette de 200 000 euros" est une affaire "grave". Ce qui m'interroge, c'est la manière de rendre justice dans ce genre de cas. Ainsi, dès qu'il s'agira de structures classifiées comme "secte" dans le nauséabond rapport parlementaire Guyard, le cas est traité simplement : on estime que le créancier a une part de responsabilité dans le suicide de la victime et on met tout en place pour le condamner, et, à défaut d'y arriver (il faut dire que le délit de manipulation mentale est loin d'être évident à traiter), on taxe. Alors ça, pour faire cracher du fric, y a du monde. Les victimes? On s'en fout, tant  que dans l'opinion publique continue de s'agiter la pancarte "Sectes=Danger".

Mais quand il s'agit de suicides d'employés chez France Télécom, EDF ou dans le secteur banquaire? N'est-ce pas aussi grave? Voire encore plus? Quand il s'agit des négligences sanitaires de la grande distribution, quand il s'agit des fautes lourdes de certains promotteurs immobiliers qui saccagent l'environnement? Quand il s'agit des publicitaires qui veulent toute la journée nous faire avaler leur saloperie tout en nous serinnant 200 fois par jour qu'on doit mangerbouger.fr ??

C'est bizarre cette façon qu'on a de voir du danger où il y en a, mais de minimiser là où il y en a encore plus... Prenons la sécurité routière par exemple. Allez ça représente quoi, entre 3000 et 4000 morts annuels. Passons outre les dégâts colatéraux. Curieusement, tous les ans, on nous propose des bolides qui vont encore plus vite que l'année d'avant, avec plus de panache et plus de confort. Là, point de mission interministérielle. Oh bien sûr, il y a déjà tout un attirail juridique pour y remédier. Mais le chiffre bouge peu. Et puis la justice et la route, c'est un vrai bordel. Je ne ferai que rappeler cette sordide histoire d'un ancien conseiller municipal de Lyon, octagénaire,  qui, en fin d'année 2002, alors  qu'il conduisait de nuit après avoir entre autre pris des médicaments interdisant de prendre le volant, a fauché à vive allure cinq sapeurs-pompiers qui intevenaient sur un accident. Combien de pères familles ont trouvé la mort ce jour-là? Les articles n'en parlaient pas, mais on se doute bien que le Noël ne fut pas au beau fixe. "En raison de la violence du choc, un corps n'a jamais été retrouvé". Notons que bien que notre octagénaire roulait à plus de 150 km/h sur une portion limitée à 90 km/h, il ne comparaîtra que pour homicide involontaire; il sera condamné à 5 ans de prison mais n'en fera qu'un compte tenu de son grand âge. Même si lapression exercée sur la pédale d'accélérateur dépendait à 100% de la volonté du conducteur, même si le code de la route indique bien que outre passer la limitation de plus de 25 km/h est un danger mortel, tant pour soi que pour les autres, il s'agit d'un homicide involontaire. 5 ans de prison, un seul effectué, 80.000 euros d'amende, 5 décès, un corps disparu. Bien évidemment, ça n'enlève rien à la gravité du suicide de Gloria Lopez. Suicide tout aussi  grave que ceux des employés de France-Télécom ou d'établissements bancaires pour cause de harcèlement moral ou autre. Mais on ne saura hélas pas pourquoi une procédure coule de source dans le cas de l'Eglise de Scientologie et pas dans le cas, de France-Télécom ou d'EDF.

[Altermonde-sans-frontières] est un site intéressant; mais la lutte qu'on prétend y mener se dirige-t'elle vraiment vers un autre monde?

lundi 6 mai 2013

Dépêches, infos et autres - Archives 2010

La petite séquence qui suit fut péchée à partir  de novembre 2010.  Toutefois, certaines citations n'étant pas toujours très bien renseignées (comme la première par exemple, qui date peut-être des tous débuts de l'ère Sarkoman), il n'est pas exclu qu'il faille parfois remonter aux années 2006-2007.

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Bracelet électronique pour un diacre soupçonné d'abus sexuels sur mineurs
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L'ensemble des cardinaux conviés par le pape à évoquer les abus pédophiles

(AFP) – 8 nov. 2010

CITE DU VATICAN — Le pape réunira l'ensemble des cardinaux le 19 novembre pour discuter notamment de la pédophilie, une rencontre sans précédent à ce niveau depuis l'éclosion des scandales d'abus commis par des religieux, mais déjà accueillie avec scepticisme par les victimes.

"La réponse de l'Eglise aux cas d'abus sexuels" sera l'un des thèmes de cette "journée de réflexion et de prière". Il sera présenté par le cardinal William Levada, préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi (l'ex-Inquisition chargée notamment d'examiner tous les crimes graves au sein de l'Eglise catholique).

La réunion au Vatican, à laquelle participeront les 203 "princes de l'Eglise", interviendra à la veille d'un "consistoire ordinaire" au cours duquel les 24 nouveaux cardinaux nommés par le pape le 20 octobre prendront leur charge.

Systématiquement tenu à huis clos, ce "consistoire extraordinaire" permet au pape de consulter l?ensemble des cardinaux, chargés de l'assister dans la conduite quotidienne de l'Eglise, sur des questions "graves, mais qui surviennent assez communément", selon le droit canon.

Depuis la publication en novembre 2009 d'un rapport révélant des centaines de sévices sexuels sur des enfants commis par des hommes d'Eglise dans la région de Dublin (Irlande), couverts par leur hiérarchie, le pape Benoît XVI est aux prises avec la plus grave crise de l'Eglise de ces dernières années, amplifiée par des scandales similaires dans d'autres pays européens et aux Etats-Unis.

Des victimes ont déjà fait part de leur scepticisme face à cette nouvelle initiative de l'Eglise. "Nous ne saurons si c'est un développement satisfaisant qu'au vu des mesures qui sortiront de cette réunion", a déclaré Barbara Blaine, présidente de l'association américaine Survivors network of those abused by priests (SNAP), pour qui "être ému par de simples discussions est trahir des enfants vulnérables et des adultes blessés".

Réaffirmant qu'il faut "des mesures fermes pour écarter les prêtres prédateurs et les évêques complices", elle a relevé qu'"en matière d'abus sexuels, ce pape, comme ses prédécesseurs, avait montré peu d'empressement en faveur d'une véritable action".

Le cardinal Levada lancera également le débat sur le texte de novembre 2009 permettant aux anglicans mécontents des évolutions de leur Eglise, notamment sur l'ordination des femmes et la bénédiction de mariages homosexuels, de rejoindre le catholicisme dans des structures spécifiques, accueillant également les prêtres mariés.

Cette annonce intervient le jour même de l'annonce par la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles que cinq évêques anglicans traditionalistes ont rejoint l'Eglise catholique romaine. Plusieurs groupes anglicans ont déjà fait une démarche similaire.

La défection des évêques va permettre la création d'une structure spécifique pour l'Angleterre et le Pays de Galles, a précisé la Conférence épiscopale qui se réunira sur le sujet "la semaine prochaine", a-t-elle indiqué.

La réunion des cardinaux sera la troisième assemblée de ce type depuis le début du pontificat de Benoît XVI, en 2005, toujours à l'occasion de la création de nouveaux princes de l'Eglise.

En mars 2006, Benoît XVI avait consulté les cardinaux sur trois thèmes particuliers: le dialogue avec les catholiques intégristes de la Fraternité Saint Pie X, adeptes de l'évêque excommunié Mgr Marcel Lefebvre, le dialogue avec l'islam et la situation des évêques retraités.

Le 23 novembre 2007, l'oecuménisme avait été au centre des discussions, avec le souhait d'une approche plus ouverte de l'Eglise catholique dans son dialogue avec les autres chrétiens afin d'éviter de "heurter leur sensibilité".

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.
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L'ensemble des cardinaux conviés par le pape à évoquer les abus pédophiles

(AFP) – 8 nov. 2010

CITE DU VATICAN — Le pape réunira l'ensemble des cardinaux le 19 novembre pour discuter notamment de la pédophilie, une rencontre sans précédent à ce niveau depuis l'éclosion des scandales d'abus commis par des religieux, mais déjà accueillie avec scepticisme par les victimes.

"La réponse de l'Eglise aux cas d'abus sexuels" sera l'un des thèmes de cette "journée de réflexion et de prière". Il sera présenté par le cardinal William Levada, préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi (l'ex-Inquisition chargée notamment d'examiner tous les crimes graves au sein de l'Eglise catholique).

La réunion au Vatican, à laquelle participeront les 203 "princes de l'Eglise", interviendra à la veille d'un "consistoire ordinaire" au cours duquel les 24 nouveaux cardinaux nommés par le pape le 20 octobre prendront leur charge.

Systématiquement tenu à huis clos, ce "consistoire extraordinaire" permet au pape de consulter l?ensemble des cardinaux, chargés de l'assister dans la conduite quotidienne de l'Eglise, sur des questions "graves, mais qui surviennent assez communément", selon le droit canon.

Depuis la publication en novembre 2009 d'un rapport révélant des centaines de sévices sexuels sur des enfants commis par des hommes d'Eglise dans la région de Dublin (Irlande), couverts par leur hiérarchie, le pape Benoît XVI est aux prises avec la plus grave crise de l'Eglise de ces dernières années, amplifiée par des scandales similaires dans d'autres pays européens et aux Etats-Unis.

Des victimes ont déjà fait part de leur scepticisme face à cette nouvelle initiative de l'Eglise. "Nous ne saurons si c'est un développement satisfaisant qu'au vu des mesures qui sortiront de cette réunion", a déclaré Barbara Blaine, présidente de l'association américaine Survivors network of those abused by priests (SNAP), pour qui "être ému par de simples discussions est trahir des enfants vulnérables et des adultes blessés".

Réaffirmant qu'il faut "des mesures fermes pour écarter les prêtres prédateurs et les évêques complices", elle a relevé qu'"en matière d'abus sexuels, ce pape, comme ses prédécesseurs, avait montré peu d'empressement en faveur d'une véritable action".

Le cardinal Levada lancera également le débat sur le texte de novembre 2009 permettant aux anglicans mécontents des évolutions de leur Eglise, notamment sur l'ordination des femmes et la bénédiction de mariages homosexuels, de rejoindre le catholicisme dans des structures spécifiques, accueillant également les prêtres mariés.

Cette annonce intervient le jour même de l'annonce par la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles que cinq évêques anglicans traditionalistes ont rejoint l'Eglise catholique romaine. Plusieurs groupes anglicans ont déjà fait une démarche similaire.

La défection des évêques va permettre la création d'une structure spécifique pour l'Angleterre et le Pays de Galles, a précisé la Conférence épiscopale qui se réunira sur le sujet "la semaine prochaine", a-t-elle indiqué.

La réunion des cardinaux sera la troisième assemblée de ce type depuis le début du pontificat de Benoît XVI, en 2005, toujours à l'occasion de la création de nouveaux princes de l'Eglise.

En mars 2006, Benoît XVI avait consulté les cardinaux sur trois thèmes particuliers: le dialogue avec les catholiques intégristes de la Fraternité Saint Pie X, adeptes de l'évêque excommunié Mgr Marcel Lefebvre, le dialogue avec l'islam et la situation des évêques retraités.

Le 23 novembre 2007, l'oecuménisme avait été au centre des discussions, avec le souhait d'une approche plus ouverte de l'Eglise catholique dans son dialogue avec les autres chrétiens afin d'éviter de "heurter leur sensibilité".

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.