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mercredi 23 janvier 2013

Barbey d'Aurevilly - Les Diaboliques

dimanche 20 janvier 2013

WickedPedia : Mastema

L'expression hébraïque mastema apparait à plusieurs  reprises dans la littérature biblique comme nom commun signifiant "hostilité". Fréquemment associé aux puissances néfastes  et connecté avec Belial et/ou Satan, c'est dans le Livre des Jubilés qu'il est clairement personnalisé  comme l'un des chefs des anges destructeurs et prince du mal.

vendredi 18 janvier 2013

Henri Durville - Les forces supérieures

Le bouc

"Tout comme le bélier, le bouc symbolise la puissance génésique, la libido, la force génitale, la fécondité. Mais cette similitude devient parfois une opposition : car si le bélier est principalement diurne ou solaire, le bouc, lui, est le plus souvent nocturne et lunaire, et enfin, il est avant tout un animal tragique puisqu’il a donné, pour des raisons qui nous échappent, son nom à une forme d’art : littéralement « tragédie » veut dire « chant du bouc », et c’était à l’origine le chant dont on accompagnait rituellement le sacrifice d’un bouc aux  fêtes de Dionysos.[...]
 
Sa vertu sacrificielle apparaît aussi dans la Bible, où le bouc du sacrifice mosaïque sert à expier les pêchés, les désobéissances et les impuretés des Enfants d’Israël. « Il immolera alors le bouc destiné au sacrifice pour le péché du peuple et il en portera le sang derrière le voile. Il procédera avec ce sang comme avec celui du taureau, en faisant des aspersions sur le propitiatoire et devant celui-ci. » (Lévitique, XVI, 15-16). Rien d’étonnant dès lors que, par une méconnaissance profonde du symbole et par une perversion du sens de l’instinct, on ait fait traditionellement du bouc l’image même de la luxure (Horace, Epodes, X,XXIII). Et voici le tragique. Libidinosus, dit le poète latin de ce bouc lascif qu’il veut immoler aux Tempêtes, comme si la libido s’identifiait aux débordements sexuels et à la violence de la puissance génésique. Dans cette perspective, le bouc, animal puant, devient un symbole d’abomination, de réprobation ou, comme le dit Louis-Claude de Saint Martin, de putréfaction et d’iniquité. Animal impur, tout animé par son besoin de procréer, il n’est plus qu’un signe de malédiction, qui prendra toute sa force au Moyen-Age ; le diable, dieu du sexe, est alors représenté sous la forme d’un bouc. Dans les récits édifiants, la présence du démon-telle le bouc-se signale par une odeur forte et âcre."

vendredi 11 janvier 2013

WickedPedia : Asmodée

Il s'agirait, dans certains textes du Talmud, d'un "être de destruction, d'extermination" (de l'hébreu ShMD, "détruire"). Connu très certainement par le zoroastrisme et la littérature perse (aesma- et daeuua, "démon de la colère"), il est mentionné dans les textes sous la forme hébraïque AShMDAY ou AShMDYY; c'est une créature qui n'apparait pour ainsi dire dans aucun texte biblique. Dans le livre apocryphe de Tobit, c'est lui qui tue les sept maris successifs de Sara lors de leurs nuits de noces et qui est ensuite chassé dans le désert. Bien qu'il ne soit pas une figure particulièrement mise en avant, Asmodée sera principalement connu d'abord dans la littérature folklorique juive. Il apporte la discorde dans le couple et dissimule la beauté de l'épouse à son mari. Il est encore considéré comme roi des démons  dans certains passages du Talmud, comme dans le fameux épisode où il est conduit au roi Salomon afin de l'aider à bâtir un temple dans Jérusalem (Git. 68a-b). Asmodée finit par lui dérober le "sceau" et s'installe sur son trône. Il faudra une divine intervention pour que Salomon soit réintégré dans son rôle. Toutefois, Asmodée n'est pas dépeint dans sa dimension néfaste et malfaisante; il est plus considéré ici comme occasion pour Salomon de prendre conscience  de la vanité de la possession des richesses du monde.

On trouve un autre écho du Aeshma iranien dans les textes qumraniens et pauliniens, dans lesquels la colère est presque conçue comme entité autonome et indépendante. Ce trait peut être mis en relation avec  certains passages de la Bible où il est question de la colère de Yahvé, qui fait ainsi partie de la sphère divine (tout comme dans la tradition avestique où aesma daeuua est le principal auxiliaire de la sphère du mal).

Fabre d'Olivet - Précis de magie rituelle

mercredi 2 janvier 2013

Le Grand Mélange

Dans le Zohar, le Grand Mélange est appelé Erev-Rav. Il est composé des âmes ayant pour origine les cieux dont il est est dit: "Car les Cieux seront effacés comme la fumée" (Es 51:6). Noé, lui, refusa de demander grâce pour les hommes du Grand Mélange; c'est pourquoi  "Ils furent effacés de la Terre" (Gen 7:23); ils émanaient de ceux dont il est dit "Tu effaceras le souvenir d'Amalek" (Deut 25:19).

Le Grand Mélange est composé de cinq espèces de peuples: Les Nefilim (ou les "déchus", les Guiborim (ou les héros), les Anakim (ou les Géants), les Réfaïm (ou les ombres), et enfin les Amalekim. [...] "Baleam et Balak étaient de la branche d'Amalek. Retire lak de l'un et eam de l'autre, restent les lettres du mots Babel, et c'est là-bas "qu'il confondit le langage de tous les habitants de la terre (Gen 11:9). Les gens d'Amalek qui furent dispersés à cette époque étaient les restes de ceux dont il est dit au moment du déluge: "J'effacerai tout ce qui subsiste" (Gen 7:4); et les restes d'Amalek pendant le quatrième exil, ce sont des chefs très puissants qui dominèrent Israël par les armes. Un verset en dit: "La terre est remplie de violence à cause d'eux" (Gen 6:11). Tels sont les Amalécites. "