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dimanche 21 juillet 2013

WickedPedia : Azazel

Azazel est une créature démoniaque dont l'origine, l'étymologie et la signification constituent une affaire encore complexe, mais on peut considérer sans trop se tromper que le nom Azazel s'applique bien à une entité.

Dans la Bible (Levitique 16:8-10.22), on le trouve sous la forme AïZAZL  ('ayin - zain - aleph - zain - lamed), que Janowski et Whilelm supposent dérivée de 'azzal, ce qui permet d'avancer comme hypothèse étymologique l'expression 'azz, "être fort" + 'al ("dieu") et de considérer qu'il s'agit du "résultat d'une métathèse consonnantique" (Janowski in Dictionary of Dieties and Demons, article "Azazel, p. 128a, Brill, Cambridge 1999).

Selon toute vraisemblance, Azazel serait bel et bien l'épithète d'un démon. L'étude comparative des expressions "pour Azazel"/"pour Yavhé" pourrait faire valoir que Azazel est un nom  propre désignant une sorte d'être surnaturel ou d'une personnalité démoniaque. L'élément le plus probant concernant le fait qu'Azazel serait un "démon du désert" à forme de bouc est la plaque d'ivoire de Meggido (Loud, The Meggido Ivories [OIP 52: Chicago 1939] Pl. 5,4.5) mais ce point a été critiqué par Janowski et Whilelm (1993:119-123).

On peut également considérer Azazel comme étant un toponyme signifiant "lieu de précipitation", ou encore que son nom est la combinaison des termes 'az (bouc) + 'ozêl (partir au loin, disparaître; cf. l'arabe zl), signifiant ainsi "le bouc qui part au loin" (cf.  Levitique 16:8.10 apopompè pompaios ; caper emissarius dans la Vulgate, d'où scapegoat en anglais, bouc-émissaire en français).

Pour ce qui est du rite, l'origine syro-anatolienne semble être la plus convaincante. La pratique rituellique de l'élimination des mauvaises énergies par le biais d'un sacrifice d'animal y est établie depuis le IIème millénaire avant notre ère et trouve des paralèlles dans la Bible et dans les textes extra bibliques; cette tradition a transité par la Mésopotamie et a également été transmise dans la Grèce ionienne (les rites de Pharmakos à Colophon, Abdera, Athènes et Marseille). Des éléments hurrites en provenance de Kizzuwatna, des rituels cananéens très similaires (KTU 1.127:29-31), confirment le lien entre l'origine anatolienne  et les traditions rituelliques israélo-palestinienne. Certains évoquent des analogies ougaritiques entre 'azza'l et 'azb'al (KTU. 1.102:27). On peut également considérer le hurrite azus/zhi, l'akkadien azas/zhu(m) dans le cadre de rituels issus du nord syrien (Alt 126.17.24.28). La forme azus/zhi apparait fréquemment dans le grand rituel itkalzi en connexion avec un lexique sacrificiel et négatif (par ex.: arni, péché, akk. arnu). Sur la base azaz- azuz-, la seule étymologie sémitique possible est la racine 'ZZ, akk. 'ezezû, "être en colère", héb. 'azaz, être fort.

"Puisque "la colère de la divinité" dans cette tradition rituelle peut être comprise comme une impureté qui doit être remédiée rituellement, l'expression l'z'zl (*l'zz'l) peut donc être dérivée d'une définition originelle du rite d'élimination, dont la signification pourrait être transcrite comme "pour 'azaz'el = pour [l'élimination] de la colère de la divinité" (pour une critique de ce point, voir Dietrich et Loretz 1993:106-115).

Le processus de diabolisation d'Azazel va surtout s'intensifier sous l'influence dualiste (1 Enoch 8:1; 9:6; 10:4-8; 13:1; 54:5-6; 55:4; 69;2).

Les occurrences.

L'expression "AïZAZL" n'apparait en l'état que dans le Lévitique (3 occurences) et dans un fragment du Livre des Géants du fond Qumran (4Q203, fragment 7), tandis que la forme AïZZAL apparaît en 4Q180 frag. 1 (1 Enoch, 2 occurences) ainsi qu'en 11Q19 col. XXVI (2 occurrences). Si dans ce dernier document, il s'agit bien de notre bouc émissaire, le personnage décrit en 4Q180 pourrait être en réalité Azael, car l'entité nommée Azazel ici est décrite comme étant à la tête du cortège de ceux qui allèrent vers les filles de l'homme. Il est surprenant que cette éventuelle confusion ne soit pas évoquée dans le D.D.D., d'autant que les références para-bibliques citées sont sans équivoque. Dans le livre d'Enoch, l' expression AïSAL (4q201 col. III, v. 9) a été retranscrite " 'Asa'el". Janowski évoque 1 Enoch 10:4-8; pour notre part, nous avons repéré en 4Q201, col. V, un AZL (Azael) en 1 Enoch 10:3-4. Ce point doit être éclairci, car on sait combien "Aza" et "Azael" sont connus dans la judaïsme rabbinique en tant que meneurs de la rebellion angélique originelle.

dimanche 7 juillet 2013

Le Necronomicon

La première source faisant mention de ce mystérieux grimoire est le célèbre romancier H. P. Lovecraft. Voici l'essentiel de ce qu'il nous en dit.

L'auteur ce grimoire serait un certain Abdul al Hazred, un poète fou de Sanaa (Yemen), qui aurait vécu vers 700 et aurait disparu en 738 et qui aurait rendu un culte à Yog-Sothoth et à Chtuluh. Un biographe arabe du XIIème siècle, Ibn Khalikan, aurait affirmé que al Hazred aurait été dévoré en public par une sorte de monstre.

Selon Lovecraft, donc, le titre original du Necronomicon serait Al Azif. Il aurait été traduit en grec en 950 par un certain Theodorus Philetas de Constantinople sous le nom de necronomicon, puis interdit par le patriarche Michaël. Lovecraft affirme que ce serait en 1228 qu'un certain Olaus Wormius traduit le grimoire en latin (une impression en Allemagne au XVème  siècle, et une autre en Espagne au XVIIème siècle). L'ouvrage aurait été interdit par Grégoire IX en 1232. Une copie secrète aurait été existé à San Francisco mais elle aurait disparue dans le célèbre incendie... Lovecraft évoque encore une impression de la version grecque en Italie entre 1500 et 1550, "disparue dans l'incendie d'une bibliothèque de Salem en 1692. Enfin, une autre traduction aurait été faite par John Dee basée sur la version "originale". Il existerait encore une copie au British Museum (XVème siècle), une autre à la Bibliothèque Nationale de France (XVIIème siècle), une autre édition du XVIIème siècle à la Bibliothèque Widener (Harvard),  d'autres dans les bibliothèques respectives de la Miskatonic University d'Arkham et de l'Univerité de Buenos Aires. Une copie du XVème siècle est évoquée dans la collection "d'un certain millionaire américain", une autre copie chez la famille Pickman, disparue avec l'artiste R.U. Pickman en 1926.

De son côté, Colin Wilson commence son enquête en se basant sur les propos d'un  certain Darleth qui affirme que Lovecraft se serait en fait  inspiré d'un poème latin intitulé Astronomica, dont l'auteur serait un certain Manilius. En 1967, Sprague de Camp, travaillant alors sur une biographie de Lovecraft, fréquenta entre autre un général, directeur des antiquités en Irak, qui aurait évoqué un manuscrit écrit dans une ancienne langue proche de l'arabe. Toujours selon de Camp, lors d'un diner, Alan Nourse aurait affirmé que azif désignait le bruissement des insectes nocturnes, que l'on associait souvent aux êtres démoniaques. Ce mot, selon le général, serait issu de l'akkadien; l'ouvrage serait écrit en encre noire sur parchemin, dans la langue duriaque, encore parlée par les anciens de Duria, une ville kurde du nord de l'Irak. Mais Reinhold Carter jugea ce parchemin comme unfaux du XIXème siècle. En 1969, le général souhaite racheter le manuscrit au plus cher, et en 1973, on en aurait édité le fac-similé à la Owlswick Press (Philadelphie).

Robert Turner, le fondateur de l'Ordre de la Pierre Cubique, aurait écrit un commentaire du  Necronomicon. Turner semble soutenir la remarque de Wilson sur un écho qu'il y aurait entre la mythologie de Lovecraft et la Doctrine Secrète de H-P. Blavatsky, qui ne serait elle-même qu'une sorte de commentaire du "Book Of Dzyan". Cet ouvrage fut longtemps tenu pour une invention de Blavatsky, mais certains orientalistes respectables le tienne pour authentique (notamment Christmas Humphreye). Authentique ou invention, Turner et Wilson semlent tout à fait d'accord pour dire que le Book of Dzyan pourrait très bien être à l'origine du Necronomicon. Par ailleurs, Lovecraft aurait été, selon Turner, en contact avec des documents médiévaux comme  le célèbre Sword Of Moses.

En 1976, durant l'été, une autre piste s'ouvre à Wilson. Le père de Lovecraft aurait été initié à la maçonnerie du rite égyptien. L'information sera confirmée par le Dr Hinterstoisser, qui affirme entre autre que Lovecraft père possédait "le Picatrix de Maslama Ibn Ahma-al-Magriti, connu sous le pseudo-Magriti, ou encore le Book of Essence of the soul de Godziher. Hinterstroisser affirme aussi que Cagliostro (le fondateur historique du rite égyptien) aurait légué à ses disciples un manuscrit "original" du Necronomicon (dans une lettre du 4 août 1976). Demandant des éclaircisements, Wilson apprend que le "Ya'kub ibn Ishâk ibn Sabbah al-Kindi,mort vers 850 ap. JC, est l'auteur du Book of the Secret Names, qui ne serait en fait que le chapitre 9 de la deuxième partie d'une plus grande compilation; l'ouvrage général serait le Kitab ma'ani al-nafs, qui est le Livre sur l'essence des âmes. Les textes qui y sont compilés seraient viendraient en partie de la Bibliothèque d'Assurbanipal. Le chapitre 9 de la deuxième partie de cet ensemble s'intitule "De l'histoire des anciens", et, d'après Wilson, ce serait bien là la base du Necronomicon (ce point sous-entend que Wilson a consulté la compilation...).

Selon la même source, on parle encore d'un Grand Cèdre qui aurait appris à Lovecraft père comment lire le Necronomicon; ce serait peut-être un certain Fouquier-Tinville qui aurait obtenu ce texte "non sans torture" des disciples de Cagliostro. Apprenant qu'une copie de la compilation d'Alkindi a été référencée dans la Bibliothèque de Rodolphe II, à Prague, Robert Turner fait le lien avec le séjour que Dee et Kelly firent dans la même ville au service du roi. On évoque encore le fait que dans une lettre de John Dee, il est question de Dunwich, à l'est de Suffolk...

Toutes ces informations se trouvent dans l'étonnante édition française de 1996. Etonnante en effet, car pour ainsi dire aucune des nombreuses énormités historiques ne sont remarquées. Pour le moment, je n'ai trouvé aucune trace d'un Abdul al-Hazred, ni aucune trace d'un manuscrit du nom de Al Azif, et personne ne semble avoir d'élement probant, fut-il des plus fumeux. Impossible également d'identifier le Theodorus Philetas de Constantinople. Il y a bien eu un dominicain du nom d'Olaus Wormius, mais  il  n'est pas né avant 1588,  soit plus de trois cent ans après la soi disante traduction en latin du Necronomicon... Mais par quel sombre mystère aucun des commentateurs publiés dans la récente édition du dit Necronomicon n'a fait le point sur toutes ces erreurs factices ? A l'évidence, on sent bien que la présentation faite par Lovecraft vise à conférer une aura de soufre et d'intrigue autour de sa propre création littéraire. Et si Langford et d'autres tentent coûte que coûte de nous faire croire à l'authenticité de ce mystérieux ouvrage en y connectant les travaux de John Dee (le Necronomicon ne serait autre chose que le texte crypté connu sous le nom de Liber  Logaeth...) en dépit des signes les plus solide de son inauthenticité, c'est probablement en vue de maintenir cette aura qui règne autour de toute l'oeuvre de Lovecraft. Pensez-vous, il faut bien conserver nos chers éditeurs bien en chair...

Une autre source, qui nous laissera surement tout aussi sceptique, réaffirme la proximité qu'il y a entre le Necronomicon et La Doctrine Secrète de Blavatsky. On y affirme également l'existence du Al Azif tout en reconnaissant l'absence totale de trace du manuscrit arabe. Une traduction latine aurait été faite en 1487 par "le prêtre dominicain Olaus Wormius", présenté comme natif d'Allemagne et secrétaire du Grand Inquisiteur Torquemada. Le manuscrit aurait été saisi durant la persécution des Maures qui se sont ensuite convertis au catholicisme. "Ce livre a dû exercer une fascination obsessive pour cet homme, car il fut finalement accusé d'hérésie et brûlé vif après avoir envoyé une copie à Trithème, alors abbé de Spanheim. Une lettre d'accompagnement aurait contenu une interprétation détaillée et blasphématoire de certains passages du livre de la Genèse. Toutes les copies diparurent avec Wormius, bien qu'on prétende qu'il y en ait peut-être encore un exemplaire au Vatican...

En 1586, une copie du manuscrit latin de Wormius refait surface à Prague. C'est Edward Kelly qui l'aurait acheté au "Rabbi Noir", le kabbaliste Jacob Eliezer, qui avait fui l'Italie suite à de prétendues accusations de nécromancie. John Dee aurait traduit ce manuscrit en anglais lorsqu'il était gardien du Christ's College, à Manchester, mais - contrairement à ce qu'affirme Lovecraft - cette traduction n'a jamais été imprimée. Le manuscrit aurait fait partie de la grande collection d'Elias Ashmole pour finir ensuite dans la Bodleian Library, à Oxford.

La même source nous apprend par ailleurs que peu avant que Lovecraft ne rencontre sa future épouse Sonia Greene, celle-ci avait fréquenté Aleister Crowley à partir de 1918, peut-être par le biais de salons littéraires où notre mage bien-aimé devait avoir un certain succès (peut-être le Walker's Sunrise Club). Ce point serait confirmé par la correspondance de Crowley avec Norman Mudd, dans laquelle il parle de Greene nommément.

Hélas, on ne sait pas ce que Crowley a transmis à Greene ; on ne sait pas non plus ce que Greene a transmis à Lovecraft. Greene et Lovecraft se sont rencontrés en 1921, année pendant laquelle l'écrivain mentionna pour la première fois le nom d'Abdul Alhazred (The Nameless City). Et c'est en 1922, dans The Hound, qu'il mentionne pour la première fois le Necronomicon. Greene et Lovecraft se marièrent le 3 mars 1924. On pourrait alors comprendre les "échos" qu'il y a entre le  Liber Legis et les "appels" lovecraftiens. Non pas que Lovecraft en ait eu forcément connaissance, mais il est possible que Greene était inspirée par ses soirées avec Crowley et que, par voie de fait, ces idées furent insufflées lorsqu'elle se retrouvait avec Lovecraft.

Toujours selon la même source, Lovecraft n'aurait jamais eu accès à l'"original" du Necronomicon ; même si l'esprit de la version Lovecraft en est très proche, les détails semblent relever de la pure invention. "Il n'y a pas de Yog Sothoth ou Azathoth ni de Nyarlathotep dans l'original, mais il y a un Aïwaz" affirme-t'on ; mais pour l'instant, dans la mesure où "l'original" n'est toujours pas identifié, on ne peut pas vérifier cette information.

Le Necronomicon aurait été finalement en possession des Nazis ; on évoque des "documents" dans la région de Salzburg. Une autre rumeur affirme encore l'existence d'une copie du grimoire faite sur la peau des victimes des camps de concentration...

***

A priori, quelles que soient les sources consultées, tout ce qui touche à l'existence même du Necronomicon relève de la spéculation et du sensationalisme. On ne trouvera pour ainsi dire rien de tangible au sujet d'un quelconque ouvrage du nom de Al Azif, ni au sujet d'un Abdul Al Hazred. Rien non plus au sujet de ce que rapporte un Ibn Khallikan. Les informations au sujet d'un Theodorus Philetas sont trop maigres pour être exploitables, et il n'y a aucune trace d'une quelconque traduction grecque ni d'un traité intitulé "nekronomikon", ni rien sur le fait que cette traduction ait été brûlée en 1050, ni avant ni après, par le Patriarche Michael.

A partir de ce point, nos deux sources divergent. Pour Lovecraft, comme nous l'avons vu, le texte grec arrive néanmoins en possession d'Olaus Wormius en 1228, tandis que notre deuxième source situe ce fait en 1487 et présente Wormius comme étant au service de Torquemada. Les deux affirmations sont bien évidemment fausses si l'on tient compte du fait que Wormius n'était pas encore né !! Il n'y a par ailleurs aucune trace d'un homonyme ni au XIIIème siècle, ni au XVème siècle. Quels que soient les points évoqués par les deux pistes, il n'y a absolument rien de vérifiable.

Il est vrai par exemple qu'en 1487, L'inquisition espagnole était bien dirigée par Torquemada, et il y a eu effectivement beaucoup de livres de toutes sortes en hébreux et en arabes qui furnet brûlés. Mais Wormius est né en 1588. Il n'a pas pu être au service de Torquemada ni  être accusé d'hérésie et brûlé vif. Pas de trace d'un équivalent, rien sur sa correspondance à Trithème. Aucun historien de la magie ni passionné ne fait état d'un document semblable au Necronomicon dans les documents de Trithème.

Il est également vrai que Dee et Kelly étaient à Prague en 1586, mais les informations relatives à leur contact avec Jacobus Eliezer ne sont pas très fiables, et il n'y a a priori rien concernant les accusations de nécromancie à l'encontre du "Black Rabbit" hormis ce que relatent les billets traitant de Necronomicon. Par ailleurs, ce point ne colle pas avec la piste Wilson-Turner qui affirme le lien avec le Liber Logaeth de John Dee, puisque ce Liber a été consigné entre le 23 mars et le 18 avril 1583 (cf. Mysteriorum Libri Quinque de la collection privée d'Elias Ashmole).

Kabbale pour les charlots avec Roger Guasco

Il est parfois des omniscients qui valent la peine d'être lu.  Enseignant tous les secrets de l'alchimie, de l'astrologie divinatoire, de l'hermétisme et toutes les hautes philosophies, animant des conférences et des parcours initiatiques, Roger Guasco semble être un connaisseur aguerrit des choses de l'esprit. Mais ici comme ailleurs, on ne le répètera jamais assez : l'habit ne fait pas le moine. Je prendrai pour témoin l'extrait de l'ouvrage "Le Soleil brûle la Rosée" traitant de la kabbale.

En réalité, l´homme n´a eu droit qu´à un alphabet de 22 lettres, tables réduites, indignes de représenter la loi divine.
Il apparaît dans le schéma de l´alphabet de 36 lettres, sur le pourtour du triangle intérieur et de la tétractys : 21 lettres et la lettre au sommet.
Ceci est l´alphabet donné aux hommes il y a 4.000 ans.
C´est la Cabale Araméenne.

Les trois lettres mères A. S.T.
Elles sont dites lettres constructives, car elles permettent de construire la matrice dans laquelle entrent toutes les autres lettres.

- A ou Aleph :
Lettre de valeur numérique = 1 ou 1.000.
C´est l´unité, l´Origine de Tout.
Mais une définition péjorative donne la traduction de " gros bétail " vulgarisant ainsi le symbole d´Apis, le taureau qui représentait le dieu de l´époque zodiacale correspondante, ère où est apparue la Cabale.
Le hiéroglyphe égyptien dessine, disent nos éminents égyptologues, une tête de taureau : qui, se dressant, deviendra l´alpha grec, symbole qui a une double représentation.

- D´une part il représente l´ère du taureau marquée par la fécondité et la multiplication démographiqne, ère où il y a eu morcellement et disparition d´Osiris.
- D´autre part, il symbolise le Soleil surmonté de la Lune, symbole du Mercure non arrêté, marquant ainsi l´avènement d´lsis, la Lune qui a détrôné Râ, représentée par les cornes du taureau.

Marquant la première ère, c´est AN en hébreu, l´ère d´Apis marque le véritable début de l´ère de Satan.
Dans le concept Judéo-Chréthien, l´origine de l´homme ou ADAM remonte à environ 5.000 ans, époque qui situe l´ère du taureau Apis.
Satan, SAT de A à N, demi cycle d´initiation de l´homme a été instauré par les hébreux puis repris par les chrétiens, image de leur égrégore devenue leur dieu.

Le fait est que en hébreu, le nom de Satan ne contient pas de "A". Et j'ai beau relire et relire, la dernière phrase est absolument inintelligible si ce n'est totalement abjecte.

S est la 15ème lettre de valeur numérique 15 si l´on considére son rang dans l´alphabet, ou de valeur 60 si l´on tient compte de sa valeur propre.
Sa traduction est : mouvement - le S symbolisant le serpent.
Son graphisme primitif égyptien représente un arbre.

Idéogramme que l´on retrouve en symétrie dans le dessin hébraïque du Samech.
Il est donc formé par des symboles qui ont été repris par la chrétienté :
La croix papale représentant :
- le travail de l´homme Esprit
- et le travail de l´homme matière.
Il est ainsi un symbole hébraïque.

La valeur 15 peut-être décomposée en 10 + 5
10 : chiffre de Iod et
  5 : chiffre de l´homme.
Samech, schématisé dès l´antiquité par un arbre représente l´arbre de la connaissance par laquelle l´homme accède à l´Esprit, c´est-à-dire l´initiation résultant du travail du Cycle.
Sa valeur symbolique est tirée du carré magique de 3 qui donne toujours 15 et dont 5, l´homme, est le centre.

Symbole solaire primitif, équivalent de ON, le Dieu Shamech ou Shamesh était adoré comme dieu du Soleil chez de nombreux peuples aussi différents que les Phéniciens et les Indiens d´Amazonie.

Il est pourtant connu qu'au plus loin que l'on puisse remonter au sujet des carrés magiques, le carré de 3 est le carré magique planétaire de Saturne, ou Chronos ; d'un point de vue "alchimique", il  est l'antithèse du soleil dans la hiérarchie des métaux (Saturne correspond traditionnellement au plomb, le Soleil à l'or.

Par ailleurs, il n'y a aucun rapport quant au nom entre la lettre "sameck" et le dieu solaire Shamash (qui a été démythologisé dans la Torah). En hébreu, "shamash" s'écrit avec un shin et non pas un sameck...

- T ou Thau :
Le Tau, 22ème et dernière lettre.
- elle a pour valeur de rang : 22
- et pour valeur propre : 400.
On peut dire aussi que le Tau a la valeur de la somme des lettres précédentes.
Or, la somme de 1 à 22 donne 253
2 + 5 + 3 = 10 = Esprit Premier.

Comme on pourra éventuellement le constater plus tard, Tau n'est peut-être pas la 22ème lettre de l'alphabet araméen. Les correspondances numériques présentées ici  ne valent que pour l'alphabet hébraïque.

[...] Ces trois lettres A S T, sont les 3 lettres mères de la Cabale Araméenne. Elles désignent l´énergie créatrice en son commencement, dans l´Univers en expansion, jusqu´à la Fin.
Les compositions que permettent ces trois lettres ont toujours trait au divin, à la spiritualité.
S A T : veut dire dieu en sanscrit et intervient dans de nombreuses appellations divines.
S A T a donné Saturne, dieu de l´Esprit, Satwa : le Ciel.
Dans les Boddhisattwas on retrouve la racine SAT.
Jisobosatsu est dieu de la mort dans le panthéon boudhiste japonais.
Tamas représente ce même dieu en sanscrit.
AST, c´est l´être et Asto, le protecteur.
Astaroth et Astarté sont déesses du ciel chez les peuples sémitiques.
Les Astres, Stella des latins et Star des anglo-saxons sont restés fidéles à la tradition première.

La somme des valeurs cabalistiques des trois lettres mères donne :
AST = 1 + 15 +   22 =   38 = 3 + 8      = 11
AST = 1 + 60 + 400 =  461 = 4 + 6 + 1 = 11
11 est le chiffre divin.

Même pas un exemple??? Etonnant ! Ce ne sont pourtant pas les références chiffrées qui manquent, tant dans la cuture du livre que dans la symbolique égyptienne. Vraiment étonnant.


La cabale hébraïque dérivée de la cabale araméenne a pris pour lettres mères : Aleph, Shin, Men.

Donc a priori, nous sommes bien d'accord pour dire que selon Mr Roger Guasco, les araméens connaissaient cette pratique qu'est la Kabbale.

Les hébreux connaissaient les trois lettres mères AST, mais c´est librement qu´ils les ont abandonnées pour choisir celles qui symbolisent les malédictions de leurs prophètes.
On ne peut comprendre ce choix que dans ce contexte.
 [...]
Dans une recherche spirituelle sincère, ce sont A S T qu´il faut connaître et vénérer.

Dans le but de faire un exposé sincère et un tant soit peu crédible, il n'eut peut-être pas été inutile  d'étayer quelque peu certains propos... Quand et comment les hébreux auraient-ils abandonner l'ancien système des lettres mères? En quoi le nouveau système pour lequel ils ont opté symboliserait "les malédictions de leurs prophètes"? J'ai vraiment du mal à saisir qu'on puisse encore se permettre des propos aussi accusateurs sans le moindre argument. Le propos tenu est grossier si ce n'est abjecte eu égard à ce qu'il implique : les prophètes des hébreux ne profèrent que des malédictions, les hébreux sont, du coup, par leur libre choix, des gens malveillants... Je soupçonne très sincèrement une pointe d'antisémitisme bizarre, je ne sais pas ce qu'enseigne ce Mr Guasco au juste, mais ça m'a tout l'air d'être une franche bouffonerie.