Il s'agirait, dans certains textes du Talmud, d'un "être de
destruction, d'extermination" (de l'hébreu ShMD, "détruire"). Connu très
certainement par le zoroastrisme et la littérature perse (aesma- et daeuua,
"démon de la colère"), il est mentionné dans les textes sous la forme
hébraïque AShMDAY ou AShMDYY; c'est une créature qui n'apparait pour
ainsi dire dans aucun texte biblique. Dans le livre apocryphe de Tobit,
c'est lui qui tue les sept maris successifs de Sara lors de leurs nuits
de noces et qui est ensuite chassé dans le désert. Bien qu'il ne soit
pas une figure particulièrement mise en avant, Asmodée sera
principalement connu d'abord dans la littérature folklorique juive. Il
apporte la discorde dans le couple et dissimule la beauté de l'épouse à
son mari. Il est encore considéré comme roi des démons dans certains
passages du Talmud, comme dans le fameux épisode où il est conduit au roi Salomon afin de l'aider à bâtir un temple dans Jérusalem (Git. 68a-b). Asmodée
finit par lui dérober le "sceau" et s'installe sur son trône. Il faudra
une divine intervention pour que Salomon soit réintégré dans son rôle.
Toutefois, Asmodée n'est pas dépeint dans sa dimension néfaste et
malfaisante; il est plus considéré ici comme occasion pour Salomon de
prendre conscience de la vanité de la possession des richesses du
monde.
On trouve un autre écho du Aeshma iranien dans les textes qumraniens et pauliniens, dans lesquels la colère est presque conçue comme entité autonome et indépendante. Ce trait peut être mis en relation avec certains passages de la Bible où il est question de la colère de Yahvé, qui fait ainsi partie de la sphère divine (tout comme dans la tradition avestique où aesma daeuua est le principal auxiliaire de la sphère du mal).
On trouve un autre écho du Aeshma iranien dans les textes qumraniens et pauliniens, dans lesquels la colère est presque conçue comme entité autonome et indépendante. Ce trait peut être mis en relation avec certains passages de la Bible où il est question de la colère de Yahvé, qui fait ainsi partie de la sphère divine (tout comme dans la tradition avestique où aesma daeuua est le principal auxiliaire de la sphère du mal).
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