"Fais un cercle ayant au centre A qui soit B, C, D, E, BC à l'Orient, CD au Nord, etc... Divise chaque quadrant en 7 parties de façon qu'il y ait en tout 28 parties et que chaque secteur soit divisé lui-même en 4, soit en tout 112 parties et il y a autant de secrets qu'il est défendu de révéler. Ce cercle ainsi divisé s'appelle SCEAU DES SECRETS de l'univers entier de qui, d'un centre A qui est l'ineffable Dieu, est émanée toute la circonférence. Le prince des secrets de l'Orient réside au milieu et a de chaque côté trois satrapes qui ont chacun quatre ministres sous leur dépendance et le prince lui aussi en a quatre. Tous les autres quadrants de même ont leur prince des secrets, leurs satrapes et leurs ministres quaternaires. Mais celui de l'Orient est le dispensateur de toute sagesse, celui de l'Occident de toute force, celui du Midi de toute culture, celui du Nord de toute rigueur dans la vie. A l'Orient donc sont fixés les grands secrets, au Midi les moyens, à l'Occident et au Nord les petits.
L'usage de ce cercle est de savoir d'où viennent les esprits ou les anges qui enseignent les secrets qui leur sont confiés par Dieu. Or leurs noms sont établis d'après leurs fonctions et de leurs vertus, selon que Dieu distribue à chacun sa fonction. L'un a le pouvoir de l'épée, l'autre de la peste, un autre de la famine, qui doit frapper les peuples sur l'ordre de Dieu. Les autres sont les destructeurs des cités, comme ces deux anges qui furent envoyés pour renverser Sodome et Gomorrhe et les environs : l'exemple en est rapporté par les Écritures. Les uns sont les anges gardiens des royaumes, les autres des individus, suivant que chacun aura formé leur nom dans sa langue. Et ainsi celui qui le voudra invoquera l'ange de la Médecine, ou de la Philosophie, ou des Mathématiques, ou de la Sagesse civile, ou de la Sagesse naturelle ou surnaturelle, ou de tel autre qu'il voudra. Qu'il demande sérieusement, dans tout l'élan de son coeur, avec foi et constance, et certainement il recevra ce qu'il désire de Dieu père de tous ces esprits."
(Source: La magie d'Arbatel, traduite par H.-C. Agrippa, aphorisme XXVII)
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